Way We Were The

fr
00:01:15 SOUVENIRS DU PASSE
00:01:37 Ray Stark m'avait donné
00:01:41 dont je suis littéralement
00:01:44 Arthur dit qu'il avait 1 20 pages.
00:01:46 Je croyais qu'il y en avait 50.
00:01:54 Mais il m'a récemment rappelé...
00:01:57 que Ray lui avait demandé
00:02:02 C'était une idée plutôt bête.
00:02:06 Julie Andrews avait eu un grand
00:02:10 Scénariste
00:02:12 avec beaucoup d'enfants.
00:02:16 Anne Bancroft avait fait Miracle
00:02:20 Nous avons donc pensé...
00:02:22 envoyer Barbra s'occuper
00:02:26 Je suis allé lui parler,
00:02:31 Alors je lui ai seulement promis
00:02:35 Et en lui parlant...
00:02:37 Elle est très émotive
00:02:40 Elle me rappelait une fille
00:02:45 dont le nom, bizarrement,
00:02:48 Barbra avait eu un grand succès
00:02:52 Cette fille était
00:02:57 La Ligue des jeunes communistes.
00:03:00 Et elle était juive.
00:03:03 Barbra, instinctivement...
00:03:06 et c'est son réel talent...
00:03:09 a compris cette fille.
00:03:11 Barbra est la première...
00:03:13 et, je crois, la seule star de cinéma
00:03:18 Ce personnage semblait
00:03:22 Je faisais campagne
00:03:27 et je chantais pour
00:03:30 J'étais politiquement engagée.
00:03:35 m'a émue parce que
00:03:40 Arthur dit que c'est lui...
00:03:43 qui a avancé
00:03:49 Ce qui m'a plu dans cette idée
00:03:54 il comprenait
00:03:56 Il enseignait l'art dramatique
00:03:59 et ça m'a touchée.
00:04:01 J'ai pensé qu'il ferait
00:04:04 Je me rappelle en avoir
00:04:08 Réalisateur
00:04:10 Je l'ai lu dans l'Utah, à Sundance,
00:04:14 Mes gosses étaient très jeunes.
00:04:16 Et je me souviens...
00:04:18 d'avoir été très ému...
00:04:22 Ia première fois que je l'ai lu.
00:04:25 Ce n'était ni un script
00:04:28 C'était une sorte de synopsis.
00:04:34 Et il m'a beaucoup intéressé.
00:04:38 Il y avait deux personnages
00:04:42 vraiment bouleversants
00:04:45 Et j'étais étrangement fasciné
00:04:48 qu'ils ne pouvaient pas surmonter
00:04:54 J'ai donc répondu avec enthousiasme
00:04:59 J'avais fait un film avec Ray...
00:05:02 6 ou 7 ans plus tôt. L'un de mes
00:05:05 et Natalie Wood,
00:05:09 Redford et Sydney sont
00:05:13 Enfin, moins idolâtrés
00:05:16 Butch Cassidy et le Sundance Kid
00:05:20 Mais disons qu'ils sont très proches.
00:05:22 Et Sydney pouvait nous avoir Redford,
00:05:26 J'ai passé plus de temps...
00:05:30 à le convaincre de faire ce film...
00:05:32 que pour n'importe quoi
00:05:37 Parce que je pense qu'il était...
00:05:39 un élément essentiel du film.
00:05:43 C'est la première fois
00:05:47 Ray était très impatient.
00:05:49 Ray voulait avancer
00:05:52 Il avait déjà Barbra.
00:05:58 Il aimait Redford
00:06:01 mais il se sentait...
00:06:04 impuissant.
00:06:06 Il ne pouvait rien faire.
00:06:09 Je lui répétais : " Donne-moi
00:06:13 Puis, j'allais parler à Bob.
00:06:17 J'ai eu beaucoup de chance
00:06:21 Je le connaissais depuis longtemps.
00:06:24 Nous avions commencé ensemble
00:06:29 Après On achève bien les chevaux,
00:06:33 Ce film a beaucoup compté
00:06:35 Parce que c'était, en réalité,
00:06:39 avant qu'il y en ait.
00:06:41 Nous avons pris des risques
00:06:44 Une bonne expérience.
00:06:45 On était dans les tranchées,
00:06:49 Mais nous l'avons fini.
00:06:51 Naturellement,
00:06:55 Ie plus possible.
00:06:57 Enfin, à la dernière minute...
00:06:59 vraiment à la date limite...
00:07:02 Je sortais
00:07:05 j'appelais Ray qui me disait :
00:07:09 Redford était épuisé.
00:07:13 Il a dit : " Bon, bon, d'accord.
00:07:17 J'étais en train de tourner
00:07:20 et je crois que c'est Sue Mengers...
00:07:22 qui m'a envoyé un télégramme
00:07:27 Alors j'ai su qu'il avait accepté.
00:07:30 Son hésitation venait du fait
00:07:35 il avait jugé...
00:07:39 Ie personnage plutôt faible.
00:07:41 C'était un type qui, en résumé,
00:07:45 Il était joli garçon...
00:07:50 doué mais sans aucun courage...
00:07:52 et sans convictions.
00:07:54 La version masculine de la pin-up,
00:08:00 C'était lui, l'objet sexuel
00:08:06 Et j'ai dû lui répéter
00:08:10 que nous allions traiter,
00:08:15 Et il a été brillant.
00:08:19 Il a contribué tout autant qu'elle
00:08:24 Et c'est ce qui a fait
00:08:27 Ieur extraordinaire interprétation...
00:08:31 qui a servi d'exemple.
00:08:34 Il y avait
00:08:39 Je ne sais plus quand j'ai entendu
00:08:43 que cinq bonnes scènes suffisent
00:08:47 Je ne sais plus
00:08:52 mais j'ai été émerveillée
00:08:55 J'ai pris ce qui m'était arrivé
00:08:58 et je l'ai réparti
00:09:01 qui était...
00:09:03 selon moi, son homme idéal.
00:09:06 Il était sportif...
00:09:10 mais il voulait devenir écrivain,
00:09:15 On voit...
00:09:19 qu'elle est à contre-courant.
00:09:21 Elle est parfois ridiculisée.
00:09:26 On voit qu'elle ne fait pas partie
00:09:33 Mais on voit aussi
00:09:38 de ce groupe,
00:09:42 il y a Hubbell Gardiner,
00:09:44 qui admire sa passion.
00:09:48 K-K-K-Katie, sois ma C-C-C-Camarade.
00:09:51 D-D-D-D'accord !
00:09:56 Vous avez peur de quoi ?
00:09:59 Les Russes ne veulent que
00:10:03 Ça vous fait peur ?
00:10:06 Des communistes qui veulent
00:10:12 Hitler et Mussolini s'entraînent
00:10:17 Une autre guerre mondiale !
00:10:19 Bien sûr que ça fait peur !
00:10:22 Il ne faut avoir peur
00:10:25 Pas de moi,
00:10:29 Et pas du croque-mitaine rouge.
00:10:33 Il faut avoir peur de ceux...
00:10:37 qui ne sont pas
00:10:47 Et nous sommes persuadés
00:10:51 Iorsqu'on l'humilie.
00:10:54 Les délégués appellent ça
00:10:58 Mais c'est une grève.
00:10:59 - PAIX
00:11:02 QU'ELLE NOUS FOUTE LA PAIX
00:11:05 C'est pas si drôle.
00:11:11 C'est toujours embarrassant
00:11:15 et des figurants.
00:11:21 Bande de fascistes !
00:11:23 J'ai aimé cette scène.
00:11:25 Ce sentiment d'être exclue
00:11:29 On riait de moi parfois,
00:11:33 C'était normal, pour moi.
00:11:53 Il y a des gens
00:12:01 J'ai connu un type qu'on appelait
00:12:04 Il avait des yeux...
00:12:06 Elizabeth Taylor
00:12:10 Quand il était enfant...
00:12:13 sa maîtresse l'avait envoyé
00:12:18 Elle le lisait
00:12:21 A la fin, j'étais souvent excusé
00:12:25 d'une classe à l'autre.
00:12:29 Une maîtresse lisait le mot...
00:12:33 me regardait, souriait, riait...
00:12:36 m'embrassait parfois.
00:12:40 Puis m'envoyait chez une autre.
00:12:43 Un jour, j'ai compris que
00:12:47 Alors, je l'ai lu.
00:12:49 Il disait :
00:12:52 "Vous avez vu ce sourire ?"
00:12:55 Il pensait que c'était sa façon...
00:12:58 de s'intégrer dans la société...
00:13:02 et se faire accepter.
00:13:04 C'est un côté de Hubbell
00:13:06 Tu aurais dû rire.
00:13:09 "Qu'elle nous foute la paix !"
00:13:11 Tu étais géniale. Vraiment.
00:13:15 Tu les aurais gardés
00:13:17 - Ce n'était pas drôle.
00:13:20 - Tu es puritaine.
00:13:22 - T'as aucun humour.
00:13:25 Tu es toujours en colère ?
00:13:27 Vos blagues d'étudiants
00:13:30 Je n'ai jamais été
00:13:34 C'est là où commencent
00:13:38 Oui, c'est vrai.
00:13:40 - Je peux te poser une question ?
00:13:43 Tu souris tout le temps ?
00:13:47 Non.
00:13:57 Hubbell voit les deux côtés
00:14:01 Voilà pourquoi c'est beaucoup
00:14:06 Et il est sérieux.
00:14:09 Je ne sais plus,
00:14:12 Mon lacet était défait.
00:14:14 David Rayfiel ou Alvin l'avait écrit
00:14:18 Mets ton pied ici.
00:14:23 Alvin Sargent a écrit ça.
00:14:25 C'est un style d'écriture
00:14:28 Alvin travaillait beaucoup
00:14:31 C'était une scène d'Arthur.
00:14:35 mais les détails, c'était Alvin.
00:14:42 Vas-y, Katie.
00:14:46 Au revoir, Hubbell.
00:14:49 C'est la petite caresse.
00:14:52 Il a touché mon pied, l'a tenu un peu
00:14:57 il l'a tapoté.
00:15:01 Ce petit geste parlait de lui-même.
00:15:05 J'avais été époustouflé par le jeu
00:15:09 Après avoir vu Funny Girl...
00:15:12 je m'attendais à une interprétation
00:15:19 typique d'une comédie musicale.
00:15:21 Au lieu de ça...
00:15:23 j'ai été vraiment ébloui
00:15:28 Alors...
00:15:33 je ne pensais pas lui faire
00:15:37 ni rien d'héroïque.
00:15:40 Je voulais simplement
00:15:44 Le jour où nous allions
00:15:49 où elle écrit une nouvelle
00:15:52 et où elle veut être la meilleure.
00:15:54 Ce n'est pas son histoire
00:15:57 mais celle de Redford.
00:15:58 Elle est totalement anéantie.
00:16:02 Howard Koch était venu
00:16:05 Il a dit : "Je vous préviens.
00:16:07 Ça la gêne de pleurer."
00:16:10 J'ai dit : "Que voulez-vous dire ?"
00:16:12 Et il a dit : "Tout le monde regarde.
00:16:16 Elle ne peut pas, ça la paralyse.
00:16:19 Elle croit qu'elle n'y arrivera pas."
00:16:21 On lui met un truc dans les yeux.
00:16:24 J'ai dit : "Je ne vous crois pas.
00:16:27 comme elle,
00:16:31 J'ai vu le maquilleur
00:16:35 Ie truc habituel.
00:16:37 Et j'ai dit à Howard : " Restez là.
00:16:42 Quand je fais ça,
00:16:46 Je me suis mis derrière l'arbre...
00:16:48 et j'ai dit au maquilleur :
00:16:52 Barbra a dit : "Attendez."
00:16:54 Je me suis approché,
00:16:58 et je l'ai serrée un instant.
00:17:03 Elle s'est complètement effondrée.
00:17:07 Willie Wyler était
00:17:11 pas de "mais" .
00:17:12 Dans sa façon de travailler,
00:17:17 ce qui n'allait pas.
00:17:19 Il disait : " Recommencez."
00:17:21 Il n'en est pas moins brillant
00:17:27 Sydney nous expliquait
00:17:32 ou disait une petite
00:17:35 ou vous étreignait. Je me souviens
00:17:39 Il m'a entourée de ses bras...
00:17:41 j'ai pleuré
00:17:43 Il comprenait les acteurs.
00:17:47 Elle avait seulement besoin
00:17:53 Elle est si émotive, vous savez.
00:17:56 Elle a accompli plusieurs
00:18:00 Ce coup de téléphone
00:18:13 Ce texte, mot pour mot...
00:18:15 se trouvait dans le synopsis.
00:18:18 C'est quand j'ai lu ce passage...
00:18:21 que j'ai su
00:18:24 Il y avait quelque chose...
00:18:27 de si émouvant
00:18:31 et dans l'intensité de ce
00:18:39 qui m'a profondément touché.
00:18:43 Je ne peux pas dormir, Hubbell...
00:18:48 Ça m'aiderait beaucoup si...
00:18:52 j'avais quelqu'un à qui parler.
00:18:55 Si j'avais un ami intime...
00:18:59 avec qui parler.
00:19:02 Et tu es mon meilleur ami.
00:19:05 C'est bête, hein ?
00:19:07 Si bête.
00:19:09 Tu es le meilleur ami
00:19:18 Ça m'aiderait tant si tu pouvais
00:19:26 Je promets de ne pas te toucher.
00:19:29 De ne pas de supplier.
00:19:32 De ne pas t'embarrasser.
00:19:34 Je dois parler à mon meilleur ami
00:19:40 Pourrais-tu venir tout de suite,
00:19:48 Je ne me suis pas préparée
00:19:51 il suffisait de la lire
00:19:54 Si on ne peut pas pleurer,
00:19:56 J'étais toujours émue en la lisant.
00:19:59 Et je me souviens
00:20:03 j'avais le nez qui coulait.
00:20:05 J'ai ajouté quelque chose comme :
00:20:09 C'était pas dans le texte.
00:20:11 Les émotions sont étranges.
00:20:15 Elles viennent de l'inconscient
00:20:19 Puis vous refaites la même chose,
00:20:23 Voilà pourquoi
00:20:26 il m'est arrivé d'avoir...
00:20:28 des répétitions géniales
00:20:32 Alors, je tourne très tôt.
00:20:37 On peut aussi se servir du film
00:20:42 C'était trop facile pour toi.
00:20:44 Facile ?
00:20:46 Je ne veux pas dire sexuellement.
00:20:49 Tout est facile pour toi.
00:20:51 Tu crois que tu es facile ?
00:20:55 Comparé à quoi ?
00:20:58 Tu veux te battre.
00:21:01 La politique, la révolution,
00:21:04 C'est bien. Pour toi.
00:21:08 - Mais il y a des limites.
00:21:10 D'accord, d'accord, je comprends !
00:21:16 Je ne suis pas digne
00:21:24 - Je ne parle pas de ça...
00:21:26 Pas d'exigences. Que des rires !
00:21:28 Vas-y, va t'amuser chez Beekman.
00:21:32 Tu veux en finir poliment ?
00:21:45 Bon, bon.
00:21:58 Je suis calmée, Hubbell.
00:22:02 Tu peux partir.
00:22:14 Redford et moi,
00:22:17 nous vivons presque ensemble
00:22:21 Je vais à Sundance,
00:22:24 et c'est son quartier général...
00:22:25 on passe tout notre temps
00:22:28 on boit, on parle, on cuisine.
00:22:33 Et puis, on arrête.
00:22:35 Quand on commence, on ne parle pas.
00:22:39 Il n'aime pas répéter
00:22:42 Il se lasse de la scène
00:22:45 et si on l'analyse trop.
00:22:47 Il a toujours joué intuitivement.
00:22:49 Il aime se surprendre lui-même,
00:22:52 quand il ne sait pas exactement
00:22:57 Comme ça, il ne se lasse pas.
00:22:59 Le talent est le talent.
00:23:02 Il finit toujours par transparaître.
00:23:06 La capacité de surprendre...
00:23:10 par des rapprochements
00:23:12 qui ne sont pas logiques.
00:23:17 On voit les choses différemment
00:23:21 donné par le jeu de l'acteur.
00:23:24 Elle et lui en sont capables.
00:23:26 Il faut creuser
00:23:29 quand ce n'est pas naturel,
00:23:33 Mais si ça vient naturellement...
00:23:36 il faut laisser faire,
00:23:40 Vous êtes en quelque sorte...
00:23:43 Ie témoin passif
00:23:46 Ça passe par le subconscient
00:23:49 L'intellect n'y est pour rien.
00:23:51 C'est instinctif...
00:23:56 et émotionnel...
00:23:58 On ne rationalise qu'après.
00:24:01 Lorsque vous prêtez attention
00:24:04 c'est ce que la caméra retient.
00:24:07 Elle saisit la vérité.
00:24:09 Elle sait si vous écoutez...
00:24:11 ou si vous avez une idée préconçue,
00:24:15 La caméra le "sait" .
00:24:22 Le courant qui passe entre eux...
00:24:24 est le facteur le plus important...
00:24:27 du succès du film.
00:24:32 On dit à propos
00:24:36 qu'il était la classe
00:24:38 C'est vrai ici aussi.
00:24:41 Redford est la classe,
00:24:54 Comment tu me trouves ?
00:24:58 Tu m'as surpris.
00:24:59 A nouveau.
00:25:01 En bien ou en mal ?
00:25:03 En bien.
00:25:05 Nous sommes des natures opposées.
00:25:08 Cela crée une tension.
00:25:11 Et il y a du mystère...
00:25:15 La juive et le WASP.
00:25:18 Le blond et la brune.
00:25:21 C'est un mariage fascinant.
00:25:25 Nous avons choisi...
00:25:28 au début, de ne pas trop
00:25:32 afin qu'on puisse voir
00:25:36 Ia quête, l'écoute...
00:25:39 à l'écran et éviter qu'ils ne
00:25:46 Il faut que je sorte.
00:25:48 - Finis ce chapitre.
00:25:51 - Tu veux manger ?
00:25:53 - Détends-toi.
00:25:55 - Je te masserai les doigts.
00:25:58 - Me masser ?
00:26:00 Ça fait deux jours
00:26:03 Je te promets qu'on sortira
00:26:05 Tu n'as plus que quelques pages,
00:26:20 Et puis, j'adore être
00:26:28 On tombe amoureux
00:26:30 de son mentor ou de quelqu'un
00:26:34 Qui nous révèle le meilleur
00:26:39 ou notre talent.
00:26:41 Il faut garder l'espoir.
00:26:44 " Epouse une cause",
00:26:46 "Sinon tu végètes."
00:26:49 Qu'est-ce qu'il dirait ?
00:26:51 " Bonjour, comment allez-vous ?
00:26:53 Voulez-vous du thé ?"
00:26:56 Tu l'adorerais.
00:27:00 " Papa...
00:27:02 je te présente Katie Morosky."
00:27:06 Qu'est-ce qu'il dirait ?
00:27:09 Il dirait...
00:27:14 - Je ne sais pas ce qu'il dirait.
00:27:21 " Maman, je t'aime."
00:27:26 "Je t'aime, papa."
00:27:31 Je t'aime, Hubbell.
00:27:40 Ne t'en fais pas.
00:27:44 C'est intéressant. On ne dit jamais
00:27:48 On le dit d'une autre façon.
00:27:50 C'est la manière de Hubbell,
00:27:55 par opposition à la manière
00:27:59 et effusive de dire "Je t'aime" .
00:28:04 Vous doutiez qu'il l'aimait ?
00:28:08 Non.
00:28:10 Donc, les mots "Je t'aime"
00:28:12 voilà encore cette tension
00:28:16 A l'université,
00:28:20 Les Juifs n'étaient pas acceptés
00:28:24 Tu as épousé une Juive,
00:28:28 Nous vivons à Malibu.
00:28:33 Pourquoi ?
00:28:35 Tu es si exceptionnelle
00:28:42 Hubbell...
00:28:44 je vais à Washington...
00:28:46 parce ce n'est pas juste
00:28:49 Brooks et le groupe des dix...
00:28:51 souffrir pour nous
00:28:54 C'est un geste, Katie.
00:28:57 Un geste gratuit et futile,
00:29:01 Les ennuis ne me font pas peur.
00:29:06 Pas même pour nous ?
00:29:09 La liste noire n'avait jamais
00:29:13 auparavant.
00:29:15 Et, en fait, nous ne l'avons pas...
00:29:19 explicitement analysée.
00:29:22 Elle sert de toile de fond.
00:29:24 Nous avons fait d'elle
00:29:29 et tenté de montrer la paranoïa
00:29:34 C'est un moment critique
00:29:37 De terreur et de passion.
00:29:39 CHASSE AUX ROUGES
00:29:41 Ce n'était pas les années 50,
00:29:44 C'est avant McCarthy.
00:29:48 Je vivais là-bas...
00:29:53 et c'était une époque formidable...
00:29:56 car tout était prestigieux.
00:29:58 J'écrivais à mes parents à Brooklyn.
00:30:01 J'ai rencontré Cary Grant,
00:30:05 J'ai fait un film avec Hitchcock.
00:30:08 On jouait au tennis, on se baignait,
00:30:12 La pollution
00:30:14 Et tout d'un coup...
00:30:16 I'inquisition a commencé.
00:30:19 La ville a totalement changé.
00:30:21 Il y avait beaucoup de gens
00:30:24 créatifs, imaginatifs
00:30:26 ainsi que des réfugiés
00:30:31 La chasse aux sorcières
00:30:34 et le cinéma en a souffert.
00:30:37 Je m'en suis servi
00:30:46 Mon Dieu.
00:30:51 Que se passe-t-il ?
00:30:54 - C'est quoi, George ?
00:30:57 Quel est le problème ?
00:31:02 1 , 2, 3. Vous nous entendez ?
00:31:05 Que se passe-t-il ?
00:31:08 On nous enregistre.
00:31:10 A cette époque, à Hollywood...
00:31:12 et encore maintenant,
00:31:16 dans des salles privées
00:31:19 J'étais chez...
00:31:22 Irene Selznick.
00:31:25 Autant en emporte le vent.
00:31:27 C'était absolument grandiose.
00:31:33 Le mécanisme a joué, le Matisse
00:31:38 Puis je suis allé à une soirée
00:31:43 il se donnait en spectacle,
00:31:45 simulait une corrida.
00:31:47 Il faisait à la fois
00:31:51 Il est rentré dans un mur,
00:31:55 et il y avait un micro
00:31:59 J'ai combiné cela dans la scène.
00:32:04 Il faut faire quelque chose.
00:32:07 On devrait l'appeler.
00:32:09 Cette pièce a peut-être un micro.
00:32:12 - Le pays n'y croira jamais.
00:32:17 Ce n'est pas possible.
00:32:20 - Et les studios ?
00:32:24 Les retombées de l'époque McCarthy
00:32:28 qu'il était tentant
00:32:34 Mais ce qui m'intéressait
00:32:39 de prendre quelqu'un qui...
00:32:41 n'était pas sur les barricades...
00:32:45 comme Katie,
00:32:48 et de montrer qu'il avait...
00:32:51 du coeur au ventre,
00:32:54 qu'un "joli garçon faible" .
00:32:57 Le danger, selon moi...
00:33:00 aurait été, dans ce film,
00:33:04 pour la personne
00:33:07 Tout est alors noir ou blanc,
00:33:12 Vous avez des commentaires
00:33:15 Ils jouent les martyres,
00:33:19 Ils défendent un principe.
00:33:22 Si vous n'aimez pas ce pays, partez !
00:33:24 C'est mon pays !
00:33:25 Ils auraient pu tout nier.
00:33:28 Ils n'ont pas voulu.
00:33:30 On peut pas parler ailleurs ?
00:33:32 On pourrait mettre ton nom
00:33:35 Je refuse d'être intimidé.
00:33:36 C'est pareil pour ces 1 0 hommes.
00:33:39 On veut la liberté d'expression,
00:33:43 Nous avons tourné cette scène...
00:33:48 après beaucoup de recherches,
00:33:52 pour donner à Redford
00:33:59 C'est une belle discussion.
00:34:01 Les gens contre les principes,
00:34:08 Cette dispute a au moins montré
00:34:11 Je dois me taire
00:34:14 Je te dis que tu perds ton temps.
00:34:16 Ces hommes vont se faire malmener.
00:34:19 Et rien ne changera !
00:34:21 Et après la prison...
00:34:24 un producteur fasciste embauchera
00:34:28 parce qu'il en aura besoin
00:34:32 Ils feront des films, iront dîner,
00:34:36 dragueront les femmes des copains.
00:34:40 Pour quoi ?
00:34:43 Tu me demandes de fermer les yeux...
00:34:46 pendant que des gens sont anéantis...
00:34:48 pour que tu travailles...
00:34:50 dans une ville qui ne voit
00:34:55 Les gens sont plus importants
00:34:59 Toi et moi. Pas les causes.
00:35:03 Les gens sont faits de principes.
00:35:10 Le contexte politique
00:35:14 Ia distingue
00:35:18 On ne peut donc pas ignorer
00:35:23 de leur rupture.
00:35:25 Elle s'est battue pour certaines
00:35:31 parce qu'elle comprenait
00:35:36 I'importance qu'elles avaient
00:35:40 Elle était merveilleuse.
00:35:42 Barbra et moi discutons
00:35:46 de certaines scènes
00:35:49 Il y avait une scène charmante
00:35:53 Elle conduit sa voiture.
00:35:55 Elle est enceinte. Elle s'arrête
00:35:59 Et cela sonne très juste.
00:36:04 C'est : "J'étais comme ça avant."
00:36:08 Vous devez soutenir les professeurs
00:36:11 de refuser le Serment de loyauté.
00:36:13 Nos professeurs subissent
00:36:17 Ia présence d'informateurs
00:36:20 Si nous les laissons faire,
00:36:26 Retourne en Russie.
00:36:30 - T'as rien de mieux à faire ?
00:36:35 Notre génération le doit...
00:36:37 ou ce pays n'évoluera jamais.
00:36:43 Pour qui elle se prend ?
00:36:49 Quand je passe devant UCLA...
00:36:52 et que je vois une fille
00:36:59 et combien j'ai changé...
00:37:01 ce que je suis devenue,
00:37:04 Cela fait réfléchir au but
00:37:11 L'amour et la politique convergent
00:37:16 Qui est Frank McVeigh ?
00:37:20 Frank McVeigh ?
00:37:22 Le bon vieux Frankie ?
00:37:25 Il était à l'université avec nous.
00:37:28 On était membres de la Ligue.
00:37:32 Pourquoi ?
00:37:34 Il t'a dénoncée.
00:37:37 Quoi ?
00:37:44 Le sale rat.
00:37:50 C'est de la folie.
00:37:53 C'était mon cavalier au bal de
00:38:00 Qu'est-ce qu'il a pu dire ?
00:38:04 Ça ne fait rien.
00:38:05 Mais je ne suis rien...
00:38:08 Ça fait des mois
00:38:11 Oh, mon Dieu !
00:38:13 Parce que suis ta femme ?
00:38:15 Quelqu'un l'a dénoncée.
00:38:18 Et on lui dit :
00:38:20 "Votre femme est subversive.
00:38:23 Si vous ne réglez pas le problème,
00:38:27 On lui donne le choix.
00:38:29 Soit elle dénonce les autres...
00:38:32 soit il est viré.
00:38:35 Il n'y a aucune raison valable
00:38:39 Un pays qui encourage
00:38:42 Tu crois que c'est ce que je veux ?
00:38:44 Je ne sais plus.
00:38:46 Si je ne donne pas de noms,
00:38:50 Il était bien, à Hollywood.
00:38:54 écrire des livres en France.
00:38:57 Voilà pourquoi elle dirait :
00:39:00 " Reste avec moi
00:39:03 Elle accepte la réalité.
00:39:07 et sa décision est logique.
00:39:10 Mais la version finale du film,
00:39:14 suggère que nous nous séparons
00:39:20 Si on divorçait, tu n'aurais plus
00:39:24 Ça arrangerait tout.
00:39:31 Non.
00:39:34 Cette expérience m'a donné
00:39:37 car ça ne m'était jamais arrivé
00:39:42 Il y a eu deux avant-premières,
00:39:46 Vendredi et samedi soir.
00:39:48 Ça a été un four le vendredi.
00:39:52 On n'avait pas de Moviola.
00:39:54 Juste des ciseaux
00:39:57 On a coupé sept ou huit minutes...
00:40:01 et recollé les deux morceaux.
00:40:04 Aussi simple que ça.
00:40:06 D'habitude,
00:40:10 Nous n'avons rien changé.
00:40:15 Elles étaient toutes politiques.
00:40:17 A un certain point...
00:40:19 on comprend
00:40:23 C'est dans la salle de projection...
00:40:26 on passe de :
00:40:28 "Je veux que l'on s'aime",
00:40:34 comme s'ils se séparaient.
00:40:39 à la scène où elle dit :
00:40:43 C'était la première fois
00:40:47 Mais sans le moment fort.
00:40:50 Et j'avoue que c'est pour ça...
00:40:54 que je n'ai pas
00:40:58 tout le monde s'en fichait.
00:41:00 Il n'y avait plus de moment fort.
00:41:04 La personne qui avait le film
00:41:08 Il n'y a pas eu beaucoup de films
00:41:13 j'ai été anéantie lorsqu'on a coupé
00:41:18 Ça m'a brisé le coeur.
00:41:20 Il y avait une certaine valeur...
00:41:23 dans ces scènes.
00:41:26 Mais j'ai décidé, à ce moment-là...
00:41:30 de sacrifier quelques-uns
00:41:34 pour avoir un tout
00:41:38 et pour donner au film
00:41:41 Je ne dis pas que j'ai eu raison.
00:41:44 Je pensais avoir raison à l'époque.
00:41:47 Je crois que j'ai bien fait,
00:41:51 Elles ne détruiraient pas le film...
00:41:54 mais la trame émotionnelle est
00:42:20 Compositeur
00:42:27 J'ai rencontré Marvin pendant
00:42:32 Non. Qui avait 1 9 ans ?
00:42:35 Il avait 1 9 ans.
00:42:37 C'était le pianiste-répétiteur.
00:42:41 J'ai toujours aimé Marvin.
00:42:43 J'avais travaillé pour Ray Stark.
00:42:48 parce j'avais été...
00:42:51 Ie pianiste-répétiteur
00:42:55 avec Barbra Streisand.
00:42:58 Il était le producteur,
00:43:01 Il m'a demandé de faire un film
00:43:07 Je n'ai presque rien fait
00:43:09 Mais il a été ravi de mon travail.
00:43:12 J'avais travaillé à Nashville.
00:43:15 Il a été très content.
00:43:17 Il s'est rappelé de moi.
00:43:20 Et il a commencé un film
00:43:23 appelé Nos meilleures années
00:43:28 Comme je venais de travailler pour lui
00:43:32 il m'a dit d'écrire, pour voir...
00:43:37 une chanson pour Barbra,
00:43:40 s'il l'aimait,
00:43:45 Le titre du livre d'Arthur Laurents
00:43:49 Paroliers
00:43:52 Un titre comme ça est un gros atout.
00:43:57 Le titre principal du film
00:44:02 devait servir...
00:44:05 à vous transporter dans le passé.
00:44:09 Il fallait souligner le retour
00:44:14 de leur rencontre...
00:44:17 à la fin des années 40...
00:44:20 au temps où ils étaient étudiants.
00:44:22 Voici la mélodie originale...
00:45:05 C'est une très longue
00:45:09 Puis, ça se répétait.
00:45:11 C'est la première chanson
00:45:16 J'étais ravi de travailler
00:45:20 Voilà la chanson que nous avons
00:45:24 pour la lui faire écouter.
00:45:27 Elle nous a beaucoup aidé
00:45:30 en disant :
00:45:35 Elle a commencé à fredonner
00:45:39 et lentement, nous sommes arrivés
00:45:50 C'est ce qui a abouti à...
00:45:55 C'était notre version définitive
00:45:59 parce que je croyais
00:46:02 Barbra l'a approuvée.
00:46:06 Les Bergman ont écrit
00:46:09 Nous l'avons passée avec le film,
00:46:12 " C'est parfait. Je suis content."
00:46:14 C'est un compositeur merveilleux,
00:46:19 Il écrit des chansons
00:46:24 Il est très souple.
00:46:26 Et parce qu'il a du talent...
00:46:32 il sait que les possibilités
00:46:38 Qu'il n'y a pas
00:46:41 Donc il vous offre...
00:46:44 plusieurs alternatives.
00:46:46 Vous écrivez une chanson
00:46:49 Si c'est Barbra, il faut
00:46:53 Il ne s'agit pas de qualité.
00:46:58 Barbra y a pensé,
00:47:02 Le sens caché est
00:47:05 Ia possibilité
00:47:07 Elle a fait deux suggestions :
00:47:10 Changer une note...
00:47:14 au premier vers de la mélodie.
00:47:17 Et changer un mot.
00:47:20 Deux suggestions très importantes.
00:47:23 Les paroles étaient :
00:47:26 " Les rêves éveillés éclairent
00:47:30 Puis on enchaînait sur :
00:47:35 Elle a suggéré que le premier mot
00:47:39 J'ai oublié pourquoi j'ai changé ça.
00:47:44 Les rêves éveillés éclairent
00:47:47 "Souvenirs" arrivait après.
00:47:54 Ils ont dit : "Ah ! oui."
00:48:00 Je m'implique beaucoup
00:48:05 Ils ont écrit une autre mélodie.
00:48:08 Marvin a écrit deux mélodies,
00:48:11 Je me souviens d'avoir dit :
00:48:15 " Barbra ne va pas enregistrer
00:48:19 On aurait pu écrire
00:48:24 un tango, une valse...
00:48:26 Ce n'était pas tellement
00:48:30 mais le titre était tellement
00:48:34 qu'il y avait de multiples
00:48:38 J'étais ravi d'écrire une autre
00:48:43 "Je ne peux pas faire mieux.
00:48:44 Je suis incapable d'écrire
00:48:49 ou aussi parfaite."
00:48:53 Nous avons donc écrit
00:48:57 qui figure sur son album,
00:49:03 Voilà la chanson...
00:49:15 Elle a beaucoup aimé
00:49:19 Et Sydney Pollack a eu
00:49:23 pour nous mettre d'accord.
00:49:25 Il a réalisé une maquette
00:49:29 il a pris la mélodie originale...
00:49:32 et il les a passées
00:49:35 Iaquelle allait le mieux.
00:49:37 Il n'y avait aucun doute,
00:49:41 était plus compliquée,
00:49:45 qu'il y avait quelque chose de magique
00:49:50 et la première chanson.
00:49:52 J'avais besoin d'un plan...
00:49:56 car la chanson commençait
00:50:01 il fallait que
00:50:05 pour qu'on l'entende le traiter
00:50:08 Allez, faites quelque chose !
00:50:11 Sauvez l'Espagne !
00:50:15 Arrêtez le massacre de femmes
00:50:19 Ecrivez à votre député.
00:50:21 Katie, qu'est-ce que tu vends ?
00:50:23 L'armée.
00:50:24 Pas chère !
00:50:26 Fasciste !
00:50:52 Quand nous avons passé la chanson
00:50:57 Ie mot " peinture à l'eau" ...
00:51:00 au premier vers...
00:51:02 coïncide avec une rivière.
00:51:06 Et des rameurs.
00:51:10 Redford est dans un canoë.
00:51:13 - Un bateau.
00:51:16 On voyait une rivière,
00:51:20 " Pourrait-on éviter qu'on enchaîne
00:51:25 Ce n'était pas possible,
00:51:29 c'était impossible.
00:51:30 On est toujours très ému...
00:51:34 de voir le son épouser l'image.
00:51:39 Comme Alan l'a dit...
00:51:42 Ia troisième chose consiste
00:51:47 Quatrième chose.
00:51:50 Et on crée un tout.
00:51:53 On le sent quand...
00:51:56 ça marche.
00:51:58 On sait quand ça va
00:52:01 Nous savions que
00:52:04 - Ce n'était pas la chanson.
00:52:08 Elle n'allait pas avec le film.
00:52:12 Le succès ou l'échec, selon moi...
00:52:15 pour le compositeur et le film...
00:52:17 est l'équilibre délicat
00:52:22 et les effets.
00:52:26 La musique de ce film aurait pu
00:52:29 Si la musique baisse pour
00:52:34 on a tendance
00:52:38 C'est au réalisateur d'établir
00:52:44 Je suis très reconnaissant
00:52:48 je crois qu'il a trouvé
00:52:53 Ia musique, comme aspect
00:52:56 et les moments où
00:53:46 Ce qui nous a intéressés
00:53:52 d'écrire une chanson
00:53:56 Ie dénouement du film.
00:53:58 La première partie annonce,
00:54:01 Ia scène devant le Plaza.
00:54:04 Notre intention était...
00:54:08 qu'à la fin du film,
00:54:13 et qu'elle lui passe la main
00:54:18 comme dans la première scène...
00:54:20 si la première scène était
00:54:25 celle-là l'est aussi,
00:54:29 Puis on saute
00:54:32 on peut revivre
00:54:35 " Mais qu'est-ce qui leur
00:54:39 depuis qu'on les a vus faire ce geste
00:54:44 Je croyais avoir trop
00:54:47 On l'entendait trop souvent.
00:54:50 Je vais en introduire une autre.
00:54:52 C'est ce que j'ai fait.
00:54:54 Sur le plan rationnel,
00:54:57 Sur le plan émotionnel,
00:55:00 Le film sort, et...
00:55:02 il y a une avant-première.
00:55:05 J'y vais et je ne vois pas
00:55:10 des gens qui sortent leur mouchoir
00:55:15 Et j'ai pensé
00:55:18 J'avais commis une grave erreur
00:55:24 J'ai dit à la personne
00:55:29 "Je dois ré-enregistrer la fin."
00:55:32 Il n'était pas d'accord.
00:55:34 C'était une question d'argent.
00:55:39 Mais j'ai insisté, car je savais
00:55:43 Pour lequel on se bat,
00:55:47 des années après, et pouvoir dire...
00:55:50 c'était important.
00:55:53 J'ai payé l'enregistrement
00:55:57 pour faire revenir l'orchestre.
00:55:59 On a joué 1 5, 1 6 fois,
00:56:20 Et ça a fait une différence. La fois
00:56:25 c'est bien ce que je voulais.
00:56:28 Comment est-elle ?
00:56:32 Elle est très belle.
00:56:35 Tu serais si fier d'elle.
00:56:39 C'est bien.
00:56:44 C'est un bon père ?
00:56:46 Oui. Très bon.
00:56:51 Bien.
00:57:13 Au revoir, Katie.
00:57:20 Au revoir, Hubbell.
00:57:25 Redford est très bon dans ce film.
00:57:27 Ça a été son meilleur rôle,
00:57:31 Les deux personnages dans cette scène
00:57:36 et vous ressentez
00:57:41 Ils ne pleurent pas.
00:57:44 Ils sont forts et
00:57:47 du mieux possible.
00:57:50 Elle distribue des pamphlets
00:57:53 et de sa merveilleuse fille.
00:57:55 Il est très digne, lui aussi...
00:57:59 on ressent sa douleur
00:58:03 Ça m'a toujours surpris...
00:58:07 que les gens aient aimé le film.
00:58:11 Ils le regardent à la télé,
00:58:14 Je me demande pourquoi.
00:58:16 Redford m'a dit...
00:58:19 Je ne sais pas si ça arrive encore.
00:58:22 car il me l'a dit
00:58:24 Les femmes lui passent la main
00:58:28 Elles se souviennent de ça.
00:58:30 Et il doit être reconnaissant.
00:58:33 Kael a fait une critique
00:58:35 Qui était, pour elle,
00:58:40 Elle dit que le film marche,
00:58:45 Elle a écrit qu'il ressemble
00:58:50 Elle l'a comparé à un bateau
00:58:54 mais qui arrive à bon port
00:58:57 C'est une analogie étrange.
00:59:03 Le film a gagné en stature
00:59:07 Les gens réagissent
00:59:11 à quelque chose
00:59:13 Les gens ont découvert
00:59:16 provoquait en eux
00:59:20 C'est un grand film romantique.
00:59:23 Ça a été...
00:59:27 un moment-phare de ma carrière.
00:59:31 Les gens veulent toujours...
00:59:34 une parfaite explication
00:59:39 Rien n'explique le succès.
00:59:42 Il y a des choses comme,
00:59:45 qui ne sont pas parfaites,
00:59:48 On voit qu'elles marchent
00:59:52 Quel est le but à atteindre ?
00:59:54 C'est d'émouvoir le public
00:59:59 et, j'espère, de le faire