Why We Fight

fr
00:00:13 Depuis le bureau du Président des USA.
00:00:16 nous vous présentons
00:00:18 Ce sera le discours d'adieu
00:00:21 dont le second mandat présidentiel
00:00:25 Bonsoir, mes chers compatriotes.
00:00:28 Voici dix ans que nous avons entamé
00:00:32 qui fut le témoin de quatre guerres majeures
00:00:36 Trois d'entre elles impliquèrent
00:00:40 Nous avons été contraints de créer
00:00:42 une industrie de l'armement,
00:00:46 Trois millions et demi
00:00:49 sont directement engagés
00:00:52 Cette conjonction
00:00:56 et d'une grande industrie de l'armement est
00:01:01 Nous reconnaissons le besoin impératif
00:01:05 mais nous ne devons pas manquer
00:01:19 Pour quoi nous battons-nous ?
00:01:21 Pourquoi enterre-t-on nos fils et nos frères
00:01:30 Nos hommes meurent
00:01:34 Ces privilèges, ces droits,
00:01:37 s'ils valent la peine d'être défendus,
00:02:08 Les États-Unis représentent
00:02:12 Et nous avons
00:02:13 non pas une obligation d'aller nous battre
00:02:17 mais de faire tout ce que nous pouvons
00:02:19 afin d'apporter la démocratie et la liberté
00:02:22 Nous paierons le prix
00:02:25 et assumerons les conséquences
00:02:27 nécessaires à la survie et à la victoire
00:02:30 - Pour quoi nous battons-nous ?
00:02:32 Pour la liberté.
00:02:38 Je pense que nous nous battons
00:02:42 Nous ne parlons pas
00:02:45 Nous parlons du prix de la liberté.
00:02:48 Pas d'agrandir le territoire
00:02:51 On se bat
00:02:53 La force des États-Unis et, oui,
00:02:56 ont pour but la paix, pas la conquête.
00:03:00 En préservant une armée forte,
00:03:03 les États-Unis jouent un rôle important
00:03:08 Notre cause est juste.
00:03:11 Et peu importe le temps qu'il nous faudra,
00:03:13 nous déferons les ennemis de la liberté.
00:03:28 Je me rendais au boulot
00:03:29 en prenant le métro aérien.
00:03:33 Quand le métro arrive à New York,
00:03:37 il y a un endroit
00:03:41 presque à la perpendiculaire.
00:03:43 WILTON SEKZER - Policier, New York
00:03:44 Quand il prend ce virage,
00:03:50 En regardant dehors,
00:03:51 on voit le World Trade Center.
00:03:53 J'étais assis, en train de lire,
00:03:56 Le métro a effectué son virage à gauche,
00:03:59 et tout le monde s'est levé
00:04:04 J'ai levé les yeux et j'ai vu
00:04:10 J'ignorais si c'était la tour
00:04:13 car la tour un et la tour deux
00:04:18 Et j'ignorais
00:04:21 Et j'ai pensé:
00:04:25 J'ignore comment, mais il en est sorti.
00:04:27 Ça ne fait aucun doute.
00:04:29 Il ne peut pas être à l'intérieur,
00:04:42 "Retour de souffle",
00:04:45 Cela ne signifie pas simplement
00:04:47 "suites imprévues d'opérations à l'étranger",
00:04:50 mais "conséquences imprévues
00:04:53 "que l'on a délibérément cachées
00:04:56 Ainsi, lorsque des représailles
00:04:59 le grand public
00:05:01 associer causes et conséquences.
00:05:04 D'où des questions comme:
00:05:07 Les forces du mal ont déclaré
00:05:10 Depuis Pearl Harbor,
00:05:13 Liberté et démocratie sont visées.
00:05:14 "Pourquoi nous haïssent-ils ?"
00:05:17 Le gouvernement voulait
00:05:20 "Quels sont leurs motifs ?"
00:05:22 Au contraire, il a choisi de dire
00:05:26 Les tours continuent de s'effondrer.
00:05:28 Toutes les cinq minutes,
00:05:31 J'ai pris le téléphone pour appeler N.B.C.
00:05:33 "Je regarde votre bulletin spécial.
00:05:35 "Combien de fois allez-vous nous montrer
00:05:40 "N'avez donc aucun respect pour les gens
00:05:43 "qui ont de la famille ou des amis
00:05:45 "Devons-nous continuer
00:05:47 "Je les ai déjà vues s'effondrer 50 fois.
00:05:52 "Je vous en prie, arrêtez !
00:05:54 "Vous me fendez le coeur."
00:05:56 ... gagner la guerre
00:05:59 Dieu m'a donné les deux meilleurs fils
00:06:03 Pourquoi il m'en a repris un,
00:06:08 Je vous entends.
00:06:11 Et les gens
00:06:15 qui ont détruit ces bâtiments
00:06:17 nous entendrons tous, bientôt.
00:06:21 États-Unis ! États-Unis !
00:06:24 Il fallait que quelqu'un paie. Quelqu'un
00:06:30 Je veux la mort de nos ennemis.
00:06:32 Je veux voir leurs cadavres empilés
00:06:36 pour m'avoir pris mon fils.
00:06:38 Le 12-09-2001,
00:06:41 se réunit pour discuter d'une réponse
00:06:45 Fut également discutée
00:06:48 contre la nation irakienne.
00:06:57 Il y eut un moment
00:07:01 JOSEPH CIRINCIONE
00:07:02 Un million de personnes manifestaient
00:07:05 en faveur des États-Unis.
00:07:13 Le monde entier nous soutenait.
00:07:20 A présent, des gamins meurent.
00:07:26 On dépense des milliards chaque mois.
00:07:30 L'animosité à l'encontre
00:07:33 qu'elle ne l'a jamais été.
00:07:37 Que s'est-il passé ?
00:07:39 Est-ce que ce sont seulement
00:07:42 Ou y a-t-il d'autres facteurs ?
00:07:46 Quand de telles choses se produisent,
00:07:49 Il faut comprendre ce qui a mal tourné.
00:07:55 CAFÉ Chez Woody
00:08:04 Nous vivons aux États-Unis d'amnésie.
00:08:07 GORE VIDAL - Auteur de Imperial America
00:08:08 Personne ne se souvient de rien
00:08:10 Tout est un vide.
00:08:13 Guatemala, 1954.
00:08:15 Les États-Unis sont intervenus de façon
00:08:20 Liban, 1958.
00:08:22 Les USA. Trouvent
00:08:25 au Moyen-Orient est menacée
00:08:26 et réagissent ouvertement
00:08:29 Les États-Unis interviennent
00:08:33 Quantité de théories expliquent
00:08:35 CHARLES LEWIS
00:08:36 notre présence en Irak et ce qui s'est passé.
00:08:38 Mais quand on se penche sur l'histoire
00:08:43 on trouve quelque chose
00:08:45 et qui justifie un déploiement militaire.
00:08:48 Ronald Reagan envahit la Grenade en 1983.
00:08:50 Hier soir,
00:08:54 Il ne s'agit ni d'un Président ni d'un parti.
00:08:56 On se bat à titre de nation, car on pense
00:09:01 Et ensuite,
00:09:04 et des lieux communs...
00:09:07 Alors que, en fait, bien d'autres choses
00:09:13 Je sors d'une réunion
00:09:16 Nous avons reçu les dernières informations
00:09:21 Les attaques délibérées et mortelles
00:09:23 qui ont été menées hier contre notre pays
00:09:27 étaient plus que des actes de terreur.
00:09:30 C'était des actes de guerre.
00:09:32 Le 11 septembre 2001
00:09:37 profondément engagé dans l'expansion
00:09:40 l'occasion de mettre en oeuvre des plans
00:09:46 A cette époque, le jeune Paul Wolfowitz
00:09:48 occupait un poste subordonné
00:09:51 qui était alors secrétaire à la Défense
00:09:54 A la suite de l'effondrement
00:09:57 Cheney demande à Wolfowitz
00:10:03 Car c'est notre destinée.
00:10:04 Car sans l'Union soviétique,
00:10:06 personne ne peut rivaliser avec nous
00:10:09 UNE SEULE SUPERPUISSANCE
00:10:10 Car c'est ainsi que cela doit être.
00:10:12 Et notre politique doit être
00:10:16 Car nous sommes la nouvelle Rome.
00:10:19 Voilà leur stratégie. Et, le 11 septembre,
00:10:24 Il ne s'agit pas juste de capturer des gens
00:10:27 et de les inculper,
00:10:28 mais d'anéantir leurs caches,
00:10:32 d'anéantir des états appuyant la terreur...
00:10:34 Ceux qui se sont joints au Président,
00:10:38 étaient prêts à changer de direction,
00:10:40 RICHARD PERLE
00:10:42 à changer radicalement de direction.
00:10:46 A la suite du 11 septembre,
00:10:48 WILLIAM KRISTOL
00:10:49 le Président et ses conseillers se sont dit,
00:10:52 "Nous devons réévaluer
00:10:55 Cela se serait produit
00:10:58 mais c'est cet événement qui a changé
00:11:02 J'étais au Pentagone
00:11:05 Vous savez, j'ai... Oui, tout a changé.
00:11:08 Lieut. -col. KAREN KWIATKOWSKI
00:11:10 Ce fut un événement terrible et dramatique.
00:11:12 Et cela change votre perspective.
00:11:14 Mais la guerre en Irak n'a rien à voir
00:11:17 On a créé ce lien de toute pièce
00:11:21 afin de mettre en oeuvre
00:11:24 bien calculée et préétablie.
00:11:26 Nous devons attaquer l'ennemi avant lui,
00:11:30 et faire face aux pires menaces
00:11:34 La doctrine Bush consiste
00:11:37 Sénateur JOHN McCAIN
00:11:38 En des frappes préventives
00:11:42 que l'on n'avait jamais envisagés auparavant
00:11:45 et qui doivent à présent l'être
00:11:48 Si vous aperceviez un missile
00:11:52 et que vous pouviez annuler son lancement,
00:11:54 vous le feriez, bien entendu.
00:11:57 Si vous voyiez quelqu'un qui va vous tirer
00:12:02 vous le feriez. Ça tombe sous le sens.
00:12:04 Je ne connais personne
00:12:07 Alors, pourquoi tant critiquer
00:12:21 Je n'oublierai jamais la nuit du 19 mars.
00:12:25 Le 19 mars est une date
00:12:28 Elle figure dans l'histoire de ma vie.
00:12:31 Le 19 mars 2003,
00:12:33 Reçut l'ordre de procéder à un raid aérien
00:12:37 Quand on nous a téléphoné,
00:12:38 on nous a confié une mission prioritaire.
00:12:41 "Une cible importante",
00:12:43 La cible était l'un des dirigeants.
00:12:46 Le F-117 est un avion formidable
00:12:49 Col. RICH TREADWAY
00:12:51 du Président
00:12:53 La 1 re nuit du conflit,
00:12:56 JAMES G. ROCHE
00:12:57 On leur a fait un bref topo
00:13:00 A ce moment-là,
00:13:04 Ils ne s'attendaient pas
00:13:07 C'est pourquoi ils ont envoyé deux avions.
00:13:10 Il est maintenant 3 h 30.
00:13:11 On doit atteindre nos cibles à 5 h 30,
00:13:14 Le Président a vu une opportunité.
00:13:17 Ils ont voulu en profiter et ils l'ont fait.
00:13:20 Il fait plutôt froid.
00:13:23 Je m'attends
00:13:26 Le choix et le moment
00:13:37 La doctrine Bush n'est pas sans précédent
00:13:40 ou inconnue dans l'histoire des USA.
00:13:42 La déclaration selon laquelle on dominera
00:13:46 le fait que l'on se réserve le droit
00:13:50 c'est une confirmation extrême
00:13:52 de ce qui se produisait depuis longtemps.
00:13:59 La Seconde Guerre mondiale,
00:14:02 aura fondé l'empire militaire américain.
00:14:05 IMPÉRIALISME: UN DANGER
00:14:06 Nesbitt recommande aux USA.
00:14:08 Le général Dwight D. Eisenhower,
00:14:11 des forces expéditionnaires alliées.
00:14:13 Je suis fermement convaincu
00:14:17 et les pilotes des Nations Unies prouveront
00:14:20 qu'une démocratie sur le qui-vive
00:14:24 que l'on ne puisse concevoir.
00:14:27 Eisenhower était là
00:14:30 à la constitution de l'armée américaine
00:14:34 Dans cette guerre-ci,
00:14:38 nous sommes dans le camp de la décence,
00:14:41 de la démocratie et de la liberté.
00:14:43 EISENHOWER S'ADRESSE AUX SOLDATS
00:14:45 Il croyait profondément à la nécessité
00:14:49 et pensait
00:14:53 SUSAN EISENHOWER - Petite-fille
00:14:54 Et il a usé de cette conviction, de cette
00:14:59 Le peuple a attendu ce moment,
00:15:01 la victoire ultime, la fin de la guerre.
00:15:04 Nous étions la plus grande puissance,
00:15:06 la seule puissance majeure
00:15:11 L'Europe était exsangue.
00:15:14 Le Japon était ravagé.
00:15:16 Ces cités de papier avaient toutes brûlé.
00:15:21 Alors, que faisions-nous ?
00:15:26 A 2 h 45, en cette nuit du 6 août 1945,
00:15:30 le colonel Tibbets, à bord de l'Enola Gay...
00:15:32 Il s'agit d'une bombe atomique.
00:15:34 Elle consiste en la maîtrise
00:15:45 Les USA. Ont bombardé Hiroshima,
00:15:48 le 6 août 1945.
00:15:50 Et trois jours plus tard,
00:15:54 sur la ville de Nagasaki.
00:15:56 Ce qui a été accompli
00:16:00 dans l'histoire de la science organisée.
00:16:04 Je me souviens quand la nouvelle
00:16:05 du largage de la bombe
00:16:08 99,9 %% d'entre nous étions ravis,
00:16:11 car on nous avait persuadé que, si le Japon
00:16:16 un million d'entre nous allaient mourir.
00:16:18 Si on larguait ces bombes, ils se rendraient.
00:16:20 Ils avaient tenté de se rendre
00:16:23 mais Truman refusait d'écouter,
00:16:27 - Pourquoi ?
00:16:31 Changer l'équilibre des pouvoirs
00:16:33 Déclarer la guerre au communisme.
00:16:36 Nous commencions peut-être
00:16:39 Ce bombardement n'a pas plu à Eisenhower.
00:16:44 On pensait que la guerre
00:16:47 Je n'arrive pas à suivre
00:16:49 JOHN S. D. EISENHOWER
00:16:51 l'évolution de la pensée de mon père.
00:16:55 Il était complexe.
00:16:58 mais il n'a jamais été
00:17:01 Une nuit de 1945, ce jour-là,
00:17:06 le secrétaire à la Guerre avait parlé
00:17:08 de l'élaboration d'une arme atomique,
00:17:12 Nous veillions dans sa chambre,
00:17:13 et il a dit que sa première impression,
00:17:16 ce qu'il avait ressenti,
00:17:22 Il aurait préféré qu'elle n'existât pas.
00:17:25 Un climat de conflit grandissant
00:17:28 visant à modeler le monde d'après-guerre.
00:17:30 Un rideau de fer était déjà tombé
00:17:34 Nous devions combattre le communisme,
00:17:38 On prit donc la décision
00:17:40 que les États-Unis resteraient militarisés
00:17:44 On manque d'armes pour se défendre.
00:17:48 Le gouvernement passe vite à l'action
00:17:50 et lance un gigantesque programme
00:17:53 un programme conçu pour faire
00:17:58 A partir de ce moment,
00:18:00 l'empire américain fut présent
00:18:04 En Birmanie et en Islande...
00:18:07 Nous allons maintenir notre domination.
00:18:09 Pas seulement en Europe ou au Japon,
00:18:27 KARAOKE Country Chez B.J.
00:18:29 RESTAURANT Chez De Bruhl
00:18:31 Bienvenue
00:18:45 - Pour quoi nous battons-nous ?
00:18:51 Et c'est la seule façon de s'en assurer,
00:18:53 Pourquoi on se bat ?
00:18:55 Je crois que...
00:18:58 C'est...
00:19:00 Ce sont les gens qui ont déclaré la guerre
00:19:03 On se bat pour des idéaux,
00:19:06 J'espère bien que c'est pour ça.
00:19:11 Aujourd'hui, il n'y a pas aux USA.
00:19:15 D'idée générale sur la raison
00:19:20 La confiance du peuple en les USA.
00:19:23 Elle a changé
00:19:25 Les États-Unis d'hier.
00:19:28 telles que le film d'orientation Why We Fight
00:19:32 C'est fascinant.
00:19:33 Why We Fight était le titre d'une série
00:19:38 qui a été réalisée
00:19:40 Le maître dans l'art
00:19:44 Les films de Frank Capra, même à l'époque,
00:19:48 visant à inciter
00:19:50 Des Américains qui se battent.
00:19:53 Mais étant donné
00:19:56 les Américains adhéraient
00:20:00 Nous nous battons pour la liberté,
00:20:02 le luxe le plus coûteux
00:20:06 Aujourd'hui, si vous vous rendiez
00:20:10 et que vous demandiez à cinq personnes
00:20:12 pourquoi on se bat en Irak,
00:20:15 Pourquoi on se bat ? Je n'en suis pas sûre,
00:20:17 mais je crois que c'est pour le pouvoir
00:20:20 Je ne sais pas
00:20:23 Peut-être. Peut-être pas.
00:20:25 Le gouvernement en sait plus que moi.
00:20:27 Tout le monde a une idée différente
00:20:30 Beaucoup de gens la désapprouvent.
00:20:32 On assiste à une cassure
00:20:36 Et ce qu'en pense
00:20:39 Pourquoi nous battons-nous ?
00:20:43 Je préférerais que nous ne le fassions pas.
00:21:18 C'est l'une de mes photos préférées,
00:21:20 où il sourit avec ses deux dents.
00:21:24 Jason et moi.
00:21:26 Que puis-je faire
00:21:29 Je ne suis pas millionnaire.
00:21:30 Je ne peux pas bâtir
00:21:35 Je ne suis qu'un flic qui vit de sa retraite.
00:21:39 Je veux être en mesure
00:21:43 de sorte que, je l'espère, un jour, je puisse
00:21:57 et... que je puisse
00:22:01 pour lui dire
00:22:07 et qui, je l'espère, sera un pas
00:22:11 qui contribuera à prévenir
00:22:14 Après le 11 septembre, le Pentagone dévoila
00:22:23 La bombe est conçue pour exploser
00:22:28 Je suis spécialisée
00:22:31 ANH DUONG - Scientifique à la Défense
00:22:32 comme la plupart de mes collègues,
00:22:36 Centre aéronaval - Explosifs air-sol
00:22:37 Quand le Pentagone a appelé,
00:22:38 j'étais à la tête de l'équipe qui s'occupe
00:22:44 Une bombe...
00:22:48 Je trouve parfois amusant,
00:22:51 quelle est ma profession,
00:22:53 de répondre: "Les explosifs."
00:22:57 Mais nous avions pour mission
00:23:01 ce qu'ils appelaient un Penetrator.
00:23:04 Essentiellement, c'était une grosse bombe
00:23:06 conçue pour améliorer son effet dévastateur
00:23:09 à l'intérieur de structures confinées
00:23:15 On va attaquer quelqu'un,
00:23:18 Cela ne fait aucun doute.
00:23:20 La question est de savoir
00:23:23 Vous trouvez qu'il est préférable d'attendre
00:23:26 des armes nucléaires avant de prendre
00:23:30 L'Irak continue d'afficher son hostilité
00:23:35 Il s'agit d'un régime qui a
00:23:40 L'invasion de l'Irak en 2003 est,
00:23:44 en très grande partie,
00:23:46 GWYNNE DYER - Historien de l'armée
00:23:47 le repositionnement des États-Unis
00:23:53 C'est une moyen facile
00:23:56 disant que les USA. Dirigent,
00:23:59 Et que quiconque s'opposera aux USA.
00:24:03 La décision d'attaquer
00:24:07 était risquée.
00:24:10 Et la technologie a pu fournir cette occasion
00:24:13 Nous avions reçu une nouvelle arme
00:24:17 C'était le nouveau bonbon
00:24:20 On avait besoin d'une chose
00:24:22 d'attaquer par n'importe quel temps
00:24:24 sans s'inquiéter de devoir rentrer
00:24:26 L'ensemble de la ville
00:24:30 mais il n'y a plus personne dans les rues.
00:24:32 On dirait que tous retiennent leur souffle.
00:24:35 On ignorait totalement qui était là
00:24:37 et qui allait subir les conséquences
00:24:41 Le colonel Treadway et moi nous doutions
00:24:45 Des indices nous poussaient à croire
00:24:48 Ou peut-être Saddam lui-même.
00:24:50 Les gens pensent parfois que,
00:24:53 on peut assassiner des gens
00:24:57 C'est ridicule.
00:24:58 Déjà, si c'est une cible fixe,
00:25:01 on a le temps d'étudier sa localisation.
00:25:04 Une cible plus ardue,
00:25:06 Et la plus ardue de toutes,
00:25:09 Parfois, avant de pouvoir entraîner
00:25:14 il faut éliminer ce qui constitue
00:25:17 Il faut se débarrasser de Saddam Hussein,
00:25:19 car il n'y aura pas de démocratie
00:25:22 Sous bien des angles, leur but n'était pas
00:25:27 C'était de transformer le Moyen-Orient.
00:25:29 Ils veulent envoyer l'armée américaine
00:25:33 dans un endroit clé du monde.
00:25:36 Voilà leur objectif.
00:25:38 Ils veulent répandre la démocratie
00:25:41 à la pointe de notre baïonnette.
00:25:44 Tu veux un Irak comme les USA. ?
00:25:47 Que répondre ? Certaines personnes
00:25:51 Je veux les rues, les jardins,
00:25:54 C'est tout.
00:25:58 Au début, nous étions contre les USA.
00:26:02 accueillaient les États-Unis.
00:26:05 Ils disaient: "Les États-Unis sont
00:26:09 Avant la guerre,
00:26:13 "Vive Bush !"
00:26:15 "Mort à Saddam !"
00:26:18 "Vive Bush !"
00:26:19 "Mort à Saddam !"
00:26:22 La plupart ne veulent pas
00:26:25 mais les Américains comprennent
00:26:27 que si on n'aide pas à jouer les policiers
00:26:31 Là où commencent
00:26:34 c'est lorsqu'on détermine
00:26:37 Quand passent-ils du statut de force du bien
00:26:41 Les gens se plaignent beaucoup
00:26:45 Mais la grande menace pour l'avenir,
00:26:47 ce ne sont pas
00:26:49 Ce serait la faiblesse et le retrait des USA.
00:26:52 Ils croient que ce n'est pas
00:26:56 mais c'est dans l'intérêt à long terme
00:26:58 On leur apporte nos valeurs,
00:27:02 Mais nous allons faire cela
00:27:05 bien plus qu'aux pires moments
00:27:07 Bien plus qu'aux pires moments
00:27:11 - Trois, deux, un. Feu !
00:27:18 Après la Seconde Guerre,
00:27:19 les États-Unis ont littéralement réparti
00:27:24 Certains officiers des USA. Étaient
00:27:30 La théorie des dominos voulait que,
00:27:35 une autre, puis une autre
00:27:38 Et un jour,
00:27:40 Il fut un temps où votre ville natale
00:27:45 Il est possible
00:27:48 à cet instant même, aujourd'hui.
00:27:51 A cet instant précis.
00:27:55 Quelle solution reste-t-il ?
00:27:58 La force.
00:28:00 La force, prête si on a besoin d'elle.
00:28:06 HONEST JOHN - ARMÉE DES USA.
00:28:12 Quand mon père fut élu Président
00:28:14 il prit son poste
00:28:15 au tout début
00:28:22 Il faut remettre les années 1950
00:28:25 En se penchant dessus aujourd'hui,
00:28:27 être la période d'Elvis
00:28:32 Mais c'était en fait
00:28:36 En Occident, le budget de la défense
00:28:38 a doublé ou triplé entre 1948 et 1952.
00:28:41 Les Soviétiques produisent
00:28:45 La menace est là,
00:28:46 mais on ne peut évaluer les dépenses
00:28:51 Avant qu'Eisenhower ne devienne Président,
00:28:53 on a investi d'énormes montants
00:28:57 dans les industries de la défense.
00:28:59 Il fut le premier a reconnaître
00:29:03 serait nécessaire pendant cette période.
00:29:05 Mais à moins de faire
00:29:08 cela finirait par engendrer
00:29:12 Le coût d'un bombardier lourd et moderne
00:29:16 équivaut au coût d'une école moderne
00:29:20 "C'est le coût de deux centrales nucléaires
00:29:25 "Cela correspond
00:29:28 Un seul avion de combat nous coûte
00:29:33 "On finance des destroyers
00:29:36 "des foyers qui auraient hébergé
00:29:38 Ce n'est pas là un mode de vie,
00:29:43 Si on subit toujours des menaces de guerre,
00:29:48 Mon père, en tant que Président,
00:29:52 Il disait que les armes modernes
00:29:55 et les abris aux sans-logis.
00:29:57 Il se disputait donc sans cesse
00:30:00 qui en demandait trop,
00:30:03 Notre défense ne devrait pas nous coûter
00:30:06 Eisenhower nous a vu créer
00:30:11 et la situation n'était plus maîtrisable.
00:30:13 Et sa capacité propre à donner forme
00:30:17 était entravée par ces forces
00:30:20 et c'était lui, le Président.
00:30:22 Au moins une fois,
00:30:23 ceux qui étaient là
00:30:26 "Que Dieu aide ce pays
00:30:29 "et en connaîtra moins que moi sur l'armée."
00:30:35 17 janvier 1961
00:30:36 Discours d'adieu
00:30:38 Mes chers compatriotes,
00:30:39 ce soir, je viens à vous
00:30:44 et pour partager quelques réflexions finales
00:30:49 Nous avons été contraints de créer
00:30:51 une industrie de l'armement,
00:30:55 Trois millions et demi
00:30:58 sont directement engagés
00:31:02 Son influence totale, économique,
00:31:07 est sentie dans chaque ville, chaque édifice
00:31:13 Nous reconnaissons le besoin impératif
00:31:17 mais nous ne devons pas manquer
00:31:25 Dans les conseils du gouvernement,
00:31:28 de toute influence sans garantie,
00:31:33 du complexe militaro-industriel.
00:31:36 Le risque potentiel d'une augmentation
00:31:41 et persistera.
00:31:42 Il faut comprendre que c'est l'un des grands
00:31:47 qui quitte la Maison-Blanche
00:31:50 Et il dit: "A propos, faites attention
00:31:54 On sait que c'est lui
00:31:57 Mais on a rarement accès
00:32:00 pour se rendre compte à quel point
00:32:03 C'est l'une des déclarations
00:32:06 faite par un Président des USA.
00:32:07 Comme George Washington
00:32:11 et autres, mon père nous mettait en garde
00:32:14 contre un complexe militaro-industriel
00:32:18 On ne doit pas laisser
00:32:20 mettre en danger nos libertés
00:32:41 MEETING AÉRIEN DES BLUE ANGELS
00:32:52 MEETING AÉRIEN "CELEBRATE FREEDOM"
00:33:38 Aujourd'hui, les USA. Dépensent plus
00:33:40 que pour tous les autres budgets
00:33:44 Le Président a demandé au Congrès
00:33:48 pour l'année fiscale 2005.
00:33:50 Notre pays dépense plus pour la défense
00:33:53 que les 18 autres pays membres de l'OTAN,
00:33:56 plus la Chine, la Russie...
00:33:58 Selon moi, ce ne sont pas les chiffres
00:34:04 K.B.R.
00:34:07 L'ARMÉE
00:34:08 Salon de la défense A.U.S.A. 2003
00:34:10 Voici une mitraillette moyenne, de 7,62 mm,
00:34:13 elle tire plus de 450 balles par minute.
00:34:16 Je suis là pour voir la technologie de frappe
00:34:20 C'est un missile qu'on envoit
00:34:22 et qui détruit les missiles balistiques
00:34:26 Voici mes deux filles.
00:34:27 Les inquiétudes du Président Eisenhower
00:34:32 ses paroles sont
00:34:35 Il s'inquiétait du fait que les priorités soient
00:34:39 plutôt que selon les intérêts du pays.
00:34:42 Dites-moi quelle est la première carte
00:34:45 Un, deux, trois, dites-moi. Parfait.
00:34:48 Bon, on ne se connaît pas.
00:34:50 Aucune collusion, ce qui est étrange,
00:34:55 Oui, la collusion avec l'armée.
00:34:58 Parfois les gens pensent
00:35:00 qu'il faut bien armer les troupes,
00:35:03 mais pour ceux qui décident ce budget,
00:35:07 une compétition acharnée entre de grandes
00:35:12 Les sociétés doivent générer des profits,
00:35:14 Col. WALLY SAEGER
00:35:15 sinon ça déplaît aux actionnaires.
00:35:17 Elles doivent donc trouver des façons
00:35:20 à continuer d'acheter leurs produits.
00:35:22 Lockheed Martin,
00:35:26 Partout aux USA., il y a des usines,
00:35:29 des entreprises
00:35:32 du matériel de guerre, des munitions,
00:35:34 pour aider les USA. Et leur mode de guerre.
00:35:37 Raytheon Missile Systems - Tucson, Arizona
00:35:38 Votre permis de conduire.
00:35:39 Bonjour. Désolée, mains froides,
00:35:41 La mission générale de Raytheon:
00:35:43 DONNA ELLINGTON
00:35:45 être le premier fournisseur de solutions
00:35:49 Notre boulot consiste à fournir
00:35:53 Des bombes Paveway guidées au laser,
00:35:57 et des Phalanx,
00:36:00 Le mode de guerre des USA. A été décrit
00:36:02 comme une puissance de tir époustouflante
00:36:07 Pour chaque tireur,
00:36:09 il y en a des centaines qui le soutiennent,
00:36:14 les bottes, les combustibles, etc.
00:36:19 Je ne pense pas être fière du fait
00:36:21 que je fabrique des bombes,
00:36:24 J'y pense quand je vois
00:36:28 "Mes mains ont-elles contribué à ça ?"
00:36:32 Je préférerais aider le père Noël
00:36:35 et de loin.
00:36:38 On essaie d'établir un lien
00:36:41 et le militaire qui est
00:36:45 Certains militaires sont leur fils ou leur fille.
00:36:47 Votre fils est réserviste ?
00:36:49 Oui, il est réserviste
00:36:53 Parfois, je vais bien.
00:36:55 Parfois, je pleurerais comme une madeleine.
00:37:05 On dit que toutes les armes
00:37:07 que chaque arme est destinée aux troupes.
00:37:10 Donner aux soldats les outils nécessaires,
00:37:11 mais ça finit par devenir
00:37:15 Si on avait les mêmes voitures
00:37:18 si l'industrie ne changeait pas ses modèles,
00:37:22 Non. Mais quand ils changent
00:37:27 qui répond à un de vos besoins,
00:37:30 Qui répond à un de vos besoins,
00:37:30 Si on regarde les armes qu'on achète,
00:37:32 les nouveaux porte-avions, les sous-marins,
00:37:37 pour une attaque dont le F.B.I. Dit
00:37:38 FRANKLIN SPINNEY
00:37:40 qu'elle a coûté à Al-Qaïda ou à Oussama
00:37:45 on dépense plus
00:37:48 Tout ceci se passe simplement
00:37:52 comment fonctionnent
00:37:56 M. Le président, chers membres du comité,
00:37:59 je suis le responsable du programme
00:38:02 Utilisons l'exemple de l'achat d'armes,
00:38:06 Tout débute généralement au Pentagone,
00:38:09 peut-être à l'initiative de l'entreprise,
00:38:11 mais finalement tout le monde collabore.
00:38:13 Le KC-767 A peut accueillir
00:38:16 En gros, il faut donner des estimations
00:38:20 Le vrai...
00:38:23 On exagère les prouesses de l'engin
00:38:25 et on ment sur les coûts
00:38:28 Nous avons discuté avec les deux sociétés.
00:38:32 Quand l'armée de l'air a signé,
00:38:36 à autant de circonscriptions
00:38:40 Chaque pièce du bombardier B-2
00:38:44 pour être sûr que si on essayait
00:38:47 les plaintes fuseraient,
00:38:49 même des plaintes venant des membres
00:38:52 Je crois en cette armée. Je demande
00:38:57 ces 66 milliards de dollars
00:39:00 Je veux remercier le président
00:39:02 dans l'ajout de 100 millions pour
00:39:06 Ces B-1 sont un atout indiscutable
00:39:09 Le F-35 Joint Strike Fighter,
00:39:13 Car le complexe militaro-industriel n'est pas
00:39:18 L'armée, les industries et le Congrès.
00:39:21 Pour un membre du Congrès,
00:39:24 Les Humvee sont fabriqués dans ma région,
00:39:28 La perte de 100 emplois liés à la défense
00:39:32 signifierait la perte de 500 voix.
00:39:34 Il ne s'agit pas que des 100 employés,
00:39:40 Il est du devoir de l'élu
00:39:43 J'apprécie également le travail
00:39:47 a accompli afin de financer en totalité
00:39:52 Que Dieu bénisse nos industriels.
00:39:54 Nous en avons donc conclu
00:39:57 remporte le contrat
00:40:06 Il y eut un moment, après le 11 septembre,
00:40:09 où au moins 71 entreprises
00:40:13 ont commencé à recevoir des contrats
00:40:17 Les dix plus grandes sociétés
00:40:21 Ayant travaillé au Pentagone
00:40:25 au conseil d'administration
00:40:28 Ils touchent de l'argent des deux côtés,
00:40:31 Des fonctionnaires travaillent
00:40:34 et gagnent le triple, le quadruple,
00:40:38 dans la fonction publique.
00:40:40 Les liens sont trop étroits
00:40:42 et... je n'aime pas utiliser
00:40:45 mais le comportement de ces personnes
00:40:49 aussi bien dans les industries
00:40:52 Le premier bénéficiaire de contrats,
00:40:55 c'était l'ancienne entreprise
00:40:58 et sa filiale, Kellogg Brown & Root.
00:41:01 K-B-R, fournisseur de l'armée
00:41:05 K.B.R. Dispose de 65000 employés
00:41:09 et qui assistent nos troupes.
00:41:10 Le dix de quoi ?
00:41:12 Le complexe militaro-industriel, ce ne sont
00:41:17 et ceux qui fabriquent les armes.
00:41:19 Il s'est diversifié en se lançant
00:41:22 Au jambon et aux oeufs.
00:41:23 Des choses que les troupes faisaient,
00:41:26 comme éplucher les patates
00:41:29 sont maintenant faites pas des sociétés.
00:41:31 Il faut que quelqu'un s'en charge.
00:41:33 Et le scandale de Halliburton
00:41:38 d'associer le vice-président
00:41:41 à laquelle il n'est pas lié,
00:41:44 en aucune manière.
00:41:50 Les critiques du Congrès se demandent
00:41:52 si Cheney a aidé Halliburton
00:41:54 Le F.B.I. A fait savoir qu'il approfondissait
00:41:58 dont Halliburton a fait payer
00:42:01 Les liens qui profitent à Halliburton
00:42:02 Le débat Cheney attisé
00:42:03 Il apparaît
00:42:06 avec l'approbation
00:42:09 ce qui contredirait
00:42:11 En tant que vice-président,
00:42:14 sur aucun contrat, je ne suis pas impliqué
00:42:19 On a fait un rapport qui nous a pris
00:42:22 Se remplir les poches
00:42:23 impliquant 33 personnes, dont 10
00:42:27 qui se sont penchés
00:42:30 et la délocalisation de la guerre
00:42:33 Et on a remarqué que, en 1992,
00:42:36 il y avait eu un contrat
00:42:38 confié à une entreprise,
00:42:42 afin d'étudier l'idée suivante:
00:42:43 "Le Pentagone devrait-il recourir
00:42:47 "pour s'occuper
00:42:50 "comme la nourriture,
00:42:52 "mais peut-être aussi
00:42:56 Et le secrétaire d'État à la défense
00:43:00 et Cheney accordait les contrats.
00:43:02 Kellogg Brown & Root se manifeste
00:43:06 Les dix années suivantes, ils ont obtenu
00:43:11 Halliburton choisit Cheney comme chef
00:43:12 J'ai dirigé Halliburton et j'en suis fier...
00:43:14 Cette société a amené un type
00:43:17 un ancien membre du Congrès,
00:43:20 secrétaire à la Défense,
00:43:22 pour s'assurer
00:43:26 non seulement à Washington
00:43:29 Et, ce faisant,
00:43:32 Sans l'ombre d'un doute.
00:43:34 Son salaire net est passé
00:43:37 à 60 ou 70 millions de dollars
00:43:41 - Êtes-vous prêt à prêter serment ?
00:43:43 Levez la main droite et répétez après moi.
00:43:45 On a donc élu un fournisseur
00:43:49 Félicitations, M. Le vice-président.
00:43:50 On se croirait en Indonésie,
00:43:55 Mais non, on est aux USA., et tout
00:43:59 C'est notre système de corruption légale.
00:44:01 Si je suis sûr d'une chose, c'est de ceci:
00:44:04 Le vice-président Cheney n'a rien eu à voir
00:44:06 avec l'attribution de quelque contrat
00:44:10 Il ne passait pas d'appels,
00:44:13 Je le connais. Il n'aurait pas fait ça.
00:44:16 Ça fait désordre. Ça fait désordre.
00:44:18 Et, apparemment, Halliburton,
00:44:21 a trop fait payer le gouvernement fédéral.
00:44:27 Comment résoudriez-vous un tel problème ?
00:44:29 Je demanderais à ce qu'on mène
00:44:34 Alors...
00:44:36 Qu'y a-t-il ?
00:44:38 Le vice-président est en ligne ?
00:44:39 Vous devriez sans doute répondre, non ?
00:44:42 Quand on est dans une situation
00:44:46 cela peut tout fausser.
00:44:48 Cela corrompt notre système.
00:44:50 Il est inutile de montrer qu'il est entré,
00:44:53 qu'il a ouvert la caisse enregistreuse
00:44:56 et qu'il a mis de l'argent dans sa poche.
00:44:58 Autrement dit, toute personne
00:45:02 sait qui est le vice-président
00:45:04 et connaît ses liens avec Halliburton.
00:45:06 Nous disposons d'un processus cohérent
00:45:10 dans lequel les intérêts des entreprises
00:45:12 qui feront des profits
00:45:17 dans les puissances politiques
00:45:21 sont devenues les mêmes personnes.
00:45:23 Il faut suivre où va l'argent.
00:45:24 Et ici, si on suit l'argent, ce n'est pas
00:45:29 et qu'ils ont envoyé
00:45:31 Ce n'est pas ça. Mais il y a bien une volonté
00:45:35 10-10-2002,
00:45:38 permettant au Président
00:45:40 Pour: 296 voix.
00:45:42 Contre: 133 voix.
00:45:44 La loi est adoptée à la majorité.
00:45:48 Il y a une volonté d'évaluer
00:45:52 Les citoyens qui ont un enfant
00:45:55 qui va être déployé, sur lequel on va tirer,
00:45:57 qui sera peut-être tué ou mutilé en Irak,
00:45:59 évaluent les coûts-bénéfices
00:46:00 et se disent: "C'est pas bon signe."
00:46:02 Mais quand des politiques qui pensent
00:46:06 considèrent la guerre,
00:46:10 Le budget de la Défense
00:46:12 Les profits de l'année dernière
00:46:16 Lorsque la guerre devient aussi rentable,
00:46:19 elle se fait plus présente.
00:46:20 J'ignore comment on peut évaluer
00:46:24 les USA. Sont partis en guerre contre l'Irak.
00:46:26 Mais, au bout du compte,
00:46:29 si tout ceci contribue
00:46:31 à la prise de décisions
00:46:35 en matière de politique étrangère.
00:46:51 19 mars 2003 - 4 h 45
00:46:55 Pourquoi nous battons-nous ?
00:46:57 Je l'ignore.
00:47:00 Comme je suis un officier,
00:47:01 je ne prends pas le temps de voir
00:47:05 Mon boulot, c'est de m'assurer
00:47:09 Il y a toujours des gens
00:47:11 et on ne peut pas les en empêcher.
00:47:15 Du point de vue d'un soldat,
00:47:17 c'est fatiguant d'écouter
00:47:20 Mais ce n'est pas à nous de décider.
00:47:26 Les premières lueurs de l'aube apparaissent.
00:47:31 Juste le son de grondements sourds
00:47:35 On entend les chiens aboyer.
00:47:37 Ils savent
00:47:43 Saviez-vous à quoi vous attendre
00:47:46 Je jure devant Dieu que non.
00:47:50 On passe notre journée avec les moutons.
00:47:55 Nous savions que les conséquences
00:48:00 Car les menaces étaient grandes.
00:48:04 Cette campagne ne sera égale
00:48:08 Elle sera caractérisée par le choc,
00:48:12 par la surprise,
00:48:14 et par l'utilisation d'armes
00:48:19 Il faut aussi comprendre que,
00:48:21 en tentant de supprimer Saddam
00:48:26 nous voulions que les Irakiens
00:48:30 et ne soient pas en colère
00:48:34 C'est l'un des grands accomplissements
00:48:38 L'industrie de la défense.
00:48:40 Grâce aux avancées dans l'armement,
00:48:42 on peut détruire les cibles
00:48:45 et diminuer au maximum les dommages
00:48:49 les risques pour les vies innocentes.
00:48:51 Personne n'est là pour le plaisir de détruire.
00:48:54 Ce n'est pas parce que je porte un uniforme
00:48:56 que je suis différent de ceux
00:49:00 Moi aussi, j'ai une famille.
00:49:01 Je me lève, je me rase,
00:49:04 A la différence près
00:49:07 pour aller en guerre à l'étranger.
00:49:10 Nous disposons des forces de combat
00:49:13 Notre nation est bénie d'avoir des hommes
00:49:17 qui risquent leur vie de leur plein gré
00:49:26 CHAQUE GÉNÉRATION A SES HÉROS.
00:49:38 Salut. Je m'appelle William Solomon.
00:49:41 J'ai décidé de m'engager
00:49:45 Et je vais partir le 26 janvier.
00:49:49 J'ai enduré pas mal de choses récemment:
00:49:51 La mort de ma mère,
00:49:53 des difficultés financières
00:49:56 et mon incapacité
00:50:00 Ces trois gros problèmes vont tous...
00:50:03 Ils seront tout simplement résolus
00:50:08 Quand Will s'est présenté,
00:50:09 Sergent MICHAEL VALENTINE
00:50:10 il envisageait l'armée de l'air,
00:50:11 mais il m'a posé une question
00:50:14 Et je lui ai parlé de l'aviation
00:50:17 Sur les brochures, certains hélicoptères...
00:50:19 Comme le RAH-66, c'est un hélico furtif.
00:50:22 J'ai dit: "Ils ont ça ?"
00:50:23 A ce moment-là,
00:50:24 j'ai parlé du programme
00:50:28 On peut enrôler dans la rue toute personne
00:50:30 qui a un diplôme d'études secondaires.
00:50:33 et peuvent s'assurer un très bon emploi.
00:50:36 Une fois que Will a su ça,
00:50:40 Il ne correspondait pas à l'idée
00:50:43 quand je l'ai rencontré.
00:50:45 ...l'extérieur du stade où on s'entraînait.
00:50:47 C'est un hélicoptère d'attaque Apache, là.
00:50:49 Car il m'a dit textuellement
00:50:52 avaient la mauvaise réputation
00:50:54 Le plus dur, dans le recrutement,
00:50:59 Tout ce qu'on dit, on peut le prouver
00:51:02 Rien n'est sujet à interprétation.
00:51:06 Vous avez bien arrangé ma vie.
00:51:08 Grâce à vous, j'aurai une belle retraite.
00:51:11 Car je compte bien en faire ma carrière.
00:51:16 Tous les combats
00:51:18 chaque embûche, j'ai toujours, en tout cas,
00:51:23 j'ai toujours considéré ça comme un truc
00:51:36 Nous sommes une armée unie.
00:51:38 UNE ARMÉE UNIE
00:51:39 Une équipe, une mission, un objectif.
00:51:45 Entre 2002 et 2003, le Pentagone
00:51:49 visant à augmenter le recrutement.
00:51:51 "Vous serez le meilleur de vous-même
00:51:54 On les séduit:
00:51:57 "un métier. Vous pourrez aller à l'université.
00:51:59 "Vous recevrez tout ça
00:52:03 On titille les intérêts propres de chacun
00:52:05 et on les met ensuite dans une position
00:52:12 Je n'ai pas vraiment de famille biologique.
00:52:14 Ma mère était la seule avec qui...
00:52:17 Deux secondes.
00:52:18 Allô ?
00:52:19 Allô ? Ouais, Jimmy.
00:52:21 J'ai de super bons amis,
00:52:22 et ils sont comme de la famille,
00:52:24 mais ils ne m'appuient pas
00:52:27 Ils essaient de me foutre les jetons
00:52:30 sur l'entraînement de base.
00:52:32 Ce sera peut-être dur,
00:52:38 Je m'inquiète pas.
00:52:41 Maintenant, il y a une plus grande
00:52:45 et la classe moyenne, surtout,
00:52:49 que pendant la période
00:52:51 Si on repense au Vietnam,
00:52:53 les inégalités du service militaire
00:52:57 Tant que les pauvres
00:53:00 le peuple approuvait.
00:53:01 On est sorti du Vietnam quand ils ont
00:53:05 et que les enfants de la classe moyenne
00:53:08 D'abord, l'armée est devenue un choix
00:53:10 et cela a résolu le problème des inégalités,
00:53:14 Ça, c'est un hélico furtif
00:53:17 qui sera en service, espérons,
00:53:20 Et cela rend l'armée plus facile à utiliser,
00:53:24 car: "Vous êtes des foutus volontaires.
00:53:27 "Allez vous faire foutre.
00:53:29 Leurs réclamations
00:53:35 Dans une période de tension accrue,
00:53:37 l'avantage obtenu en envoyant
00:53:41 pourrait faire la différence
00:53:44 lors d'une opération militaire.
00:53:47 Je suis arrivé au Vietnam en juillet 1965.
00:53:52 Je faisais partie d'un rassemblement
00:53:57 Je me souviens avoir dit à un copain:
00:54:00 "Si ça continue comme ça,
00:54:03 "il y aura plus de 100000 hommes ici."
00:54:05 Il a ri: "T'es cinglé ou quoi ?"
00:54:07 "Ils devraient déclarer la guerre
00:54:10 Mes chers concitoyens,
00:54:11 des actions hostiles renouvelées
00:54:16 en haute mers, dans le Golfe du Tonkin,
00:54:19 m'ont contraint, aujourd'hui, à ordonner
00:54:25 de prendre des mesures de représailles.
00:54:28 On m'a envoyé au 13e bataillon
00:54:32 J'étais assigné au mitraillage
00:54:35 C'était une sacrée expérience
00:54:40 On est obligés de tuer des gens.
00:54:48 Depuis un hélicoptère,
00:54:51 on est à X mètres du sol
00:54:54 et on tire sur des petits points qui détalent.
00:54:58 On ne tire pas sur les gens face-à-face.
00:55:00 Y a une chemise bleue sur le chemin.
00:55:03 Bien, voilà notre char.
00:55:06 C'est presque comme s'ils n'étaient pas
00:55:10 Ce sont des objets.
00:55:12 Ce sont des objets.
00:55:19 En tant que réfugiée de guerre,
00:55:23 la souffrance,
00:55:29 Je suis venue ici quand j'avais 15 ans.
00:55:33 Nous avons quitté Saïgon le 28 avril 1975,
00:55:38 juste avant la chute de Saïgon.
00:55:41 J'ai eu de la chance,
00:55:45 J'ai toujours été bien consciente
00:55:49 C'est grâce à une soif énorme de liberté,
00:55:53 laquelle m'a amenée ici,
00:55:55 et grâce au sacrifice d'autres personnes
00:55:58 L'évacuation totale a été ordonnée.
00:56:00 Mais je me souviens bien du désespoir.
00:56:03 Nombre de Vietnamiens du Sud ont pensé
00:56:06 que les Américains les avaient abandonnés
00:56:10 et que, finalement, les USA.
00:56:16 Mais je n'associe par le gouvernement
00:56:21 J'ai grandi en sachant que,
00:56:25 il fallait répondre à l'appel
00:56:30 Et personne ne se demandait:
00:56:34 "Est-ce qu'on me ment ?"
00:56:36 On ne grandit pas en pensant ça.
00:56:38 On grandit en se disant:
00:56:43 Au fur et à mesure que le temps passait,
00:56:45 on s'est rendu compte que cette histoire,
00:56:48 et que personne n'avait été attaqué.
00:56:51 Alors, on se dit: "Tu sais quoi ?
00:56:53 "C'est dégueulasse.
00:56:58 "Y avait pas besoin de mentir."
00:57:02 On nous a menti
00:57:06 au cours des 50 ou 60 dernières années,
00:57:10 Il n'y a pas meilleur exemple
00:57:13 Le Président des États-Unis
00:57:15 et les généraux, au Pentagone,
00:57:19 sur l'incident du Golfe du Tonkin
00:57:22 à propos des blessés,
00:57:25 Toute personne qui a examiné attentivement
00:57:28 se rend compte que le public et les médias
00:57:33 de façon considérable.
00:57:35 Nous n'aimons pas nous définir
00:57:38 mais nous sommes en fait une nation
00:57:43 Ce n'est pas une vision de notre nation
00:57:47 mais nous la faisons bien perdurer.
00:57:49 Si le Président,
00:57:50 le complexe militaro-industriel et la Défense
00:57:54 ont tous décidé qu'il y a tout à coup
00:57:58 et qu'il faut aller larguer des bombes,
00:58:00 ou encore aller déployer
00:58:04 c'est un rituel auquel on assiste
00:58:13 On a renversé des gouvernements
00:58:16 On a utilisé les services de renseignements
00:58:19 et fait des choses horribles
00:58:22 Et nous avons dû tolérer les pays les plus
00:58:26 On les a aidés.
00:58:28 On les a même entraînés
00:58:31 Les démons d'aujourd'hui
00:58:34 Tout cela pour appuyer la Guerre froide
00:58:45 Il s'agit fondamentalement
00:58:49 Personne ne parle de colonialisme,
00:58:51 mais au lieu de prendre un pays,
00:58:54 On arrive et on établit des marchés libres.
00:58:56 Que l'on tente de vendre des biens
00:58:59 ou que l'on essaie d'extraire ses ressources,
00:59:02 on trouve une raison de se trouver
00:59:04 Voilà pourquoi on parle de marchés libres,
00:59:08 Mais ce que l'on veut vraiment,
00:59:10 c'est que nos entreprises s'enrichissent
00:59:16 Halliburton
00:59:17 Le voilà.
00:59:18 Voilà l'objet de toutes les disputes:
00:59:22 C'est assez joli, vous ne trouvez pas ?
00:59:24 Le pétrole qui sort du sol
00:59:30 Les États-Unis sont le consommateur
00:59:35 C'est le pétrole qui mène l'industrie militaire
00:59:38 Il fournit le combustible pour les avions,
00:59:43 La mainmise sur le pétrole est essentielle.
00:59:46 Quand on n'en a plus, l'armée s'arrête.
00:59:51 Il y a un lien direct entre des événements
00:59:55 LE PÉTROLE VENU D'IRAK
00:59:56 et la guerre actuelle en Irak.
00:59:59 En 1953, le premier ministre iranien,
01:00:04 est entré dans une colère noire.
01:00:06 Les Britanniques dépouillaient l'Iran
01:00:09 Il voulait plus de profits.
01:00:11 BRITISH VIRTUE - LONDRES
01:00:12 Les Britanniques ont donc demandé l'aide
01:00:16 Eisenhower déclara très commodément
01:00:20 et on a alors envoyé la C.I.A.
01:00:24 Coup d'État militaire après des émeutes...
01:00:26 RETOUR DU CHAH
01:00:27 On a donc rendu le pouvoir au chah
01:00:29 et il créa un régime très répressif
01:00:32 qui mena a une révolution à son encontre
01:00:35 L'Ayatollah Khomeini créa un gouvernement
01:00:37 violemment anti-américain.
01:00:41 Khomeini a déclaré:
01:00:43 "Je prie Dieu qu'il coupe les mains
01:00:46 Dans le rapport établi par la C.I.A.
01:00:52 ils ont dit:
01:00:56 On a ensuite fait de Saddam Hussein
01:01:00 C'était un de nos amis.
01:01:01 Il était répertorié comme un atout
01:01:04 On a agi ainsi car il était anti-iranien.
01:01:08 Il craignait que la révolution en Iran
01:01:12 n'atteigne son pays.
01:01:16 Cette guerre fut sanglante
01:01:20 Malheureusement pour Saddam,
01:01:23 A ce moment-là, les USA. Interviennent
01:01:27 qui avait été envoyé par le Président Reagan
01:01:31 "On vous donnera des renseignements,
01:01:33 "on vous fournira de façon détournée
01:01:36 Ainsi, les cyniques de Washington disent:
01:01:38 "On sait que Saddam avait des armes
01:01:43 C'est cela qu'on entend
01:01:45 Il a figuré parmi nos amis
01:01:49 le Koweït durant l'été 1990.
01:01:51 On s'est inquiétés,
01:01:54 qu'il n'aille aussi envahir l'Arabie Saoudite,
01:01:58 la réserve de pétrole
01:02:00 On a envoyé des troupes
01:02:02 Et ce fut une erreur totale.
01:02:07 Souvenez-vous,
01:02:09 "J'en veux au gouvernement
01:02:12 d'avoir utilisé les USA. Pour défendre
01:02:15 A partir de là, on a commencé à craindre
01:02:17 de perdre notre influence
01:02:21 La deuxième plus grosse réserve de pétrole
01:02:26 On en vient donc à diaboliser
01:02:30 et à préparer le grand public américain
01:02:34 Et à préparer le grand public américain
01:02:44 Je suis lieutenant-colonel de l'armée de l'air
01:02:50 Au début, j'étais dans l'armée de l'air.
01:02:52 On me donna une formation
01:02:55 et ce fut mon métier pendant 15 ans.
01:02:57 Une fois que je suis entrée au Pentagone,
01:02:59 j'étais officier aux affaires politico-militaires
01:03:02 pour l'Afrique noire et le Moyen-Orient.
01:03:05 Les choses étaient étranges
01:03:08 En une semaine,
01:03:12 Un coup d'État allait se produire.
01:03:14 Il fallait juste faire un topo au peuple
01:03:17 et le persuader de nous soutenir.
01:03:19 Certaines personnes extérieures
01:03:22 nommées par les politiques,
01:03:25 pour s'occuper de questions liées à l’Irak
01:03:27 Ces personnes
01:03:29 venaient d'un petit ensemble
01:03:34 Comme Eisenhower l'a dit,
01:03:35 le complexe militaro-industriel
01:03:38 L'armée,
01:03:40 l'industrie de la défense et le Congrès.
01:03:44 Il existe à présent une 4e entité:
01:03:49 L'un des secrets bien gardés
01:03:51 c'est que les décisions politiques
01:03:54 de l'intérieur de l'appareil politique.
01:03:56 Une grande partie des idées proviennent
01:04:01 de nombreux cercles de réflexion comme
01:04:06 Saddam Hussein, le voilà.
01:04:08 Il est là, dans son cercueil.
01:04:10 Je n'exagérerais pas l'influence du Projet
01:04:14 C'est un très petit cercle,
01:04:17 nous avons soutenu certains des éléments
01:04:21 avant que cette doctrine n'existe
01:04:23 ou avant que George W. Bush
01:04:25 Le cercle incluait des personnes clés
01:04:28 mais il incluait aussi
01:04:31 plus ou moins connus des Américains.
01:04:33 Toutes ces personnes se connaissent.
01:04:35 Elles avaient toutes travaillé ensemble
01:04:39 J'écrivais des discours
01:04:42 KEN ADELMAN
01:04:43 Et nous avons élaboré ce slogan:
01:04:47 "La force dissuade."
01:04:48 RECONSTRUIRE NOS DÉFENSES
01:04:49 Notre rapport à ce sujet montrait que,
01:04:52 le budget de la défense était bas.
01:04:54 Il prévoyait le genre de guerres
01:04:57 en Afghanistan et en Irak.
01:04:59 Département de la Défense
01:05:01 Ce que les cercles de réflexion font, c'est
01:05:05 C'est pour ça qu'on les paie.
01:05:07 L'Irak, sous Saddam Hussein,
01:05:10 Je pense que l'Iran est un État terroriste.
01:05:13 La Corée du Nord pose un problème à part.
01:05:15 Elle peut fabriquer des armes nucléaires
01:05:19 Nous ne pouvons l'autoriser.
01:05:21 Ce sont des pays qui hébergent
01:05:24 mais financent et encouragent aussi
01:05:29 Ils doivent être anéantis.
01:05:31 Ça a été presque accepté
01:05:34 en partie car ceux qui l'ont rédigé
01:05:36 étaient déjà entrés au gouvernement.
01:05:38 Nous devons empêcher les terroristes
01:05:43 des armes chimiques, biologiques
01:05:47 Il n'est pas fortuit que,
01:05:51 dans son discours de 2002
01:05:55 il cite l'Irak, l'Iran et la Corée du Nord.
01:05:59 Concrètement, on assiste à un phénomène
01:06:03 dans lequel les cercles de réflexion
01:06:06 de ce que l'on pensait être jusqu'ici
01:06:11 Eisenhower prévoyait peut-être
01:06:14 en disant: "Si on ne tient pas
01:06:18 "nous verrons survenir une montée
01:06:22 Des gens élaborant des politiques dont ils
01:06:28 Ainsi, tout l'été, une chose unique
01:06:33 En août 2002, on nous a annoncé
01:06:36 que tous ces gens qui avaient constitué
01:06:40 serait baptisée "Bureau des plans spéciaux".
01:06:43 Ce Bureau fut créé au sein du département
01:06:48 afin de produire les renseignements
01:06:51 que le Président et le vice-président
01:06:57 Le Bureau des plans spéciaux
01:07:00 C'était de produire
01:07:03 sur l'Irak, les armes de destruction massives
01:07:06 Et nous devions les utiliser
01:07:10 exactement tels qu'ils étaient écrits,
01:07:12 Nous étions tous, moi y compris,
01:07:15 au courant de ce que les renseignements
01:07:18 Le problème,
01:07:21 c'est qu'il était évident que tout était conçu
01:07:25 que l'Irak et Saddam Hussein, surtout,
01:07:28 constituaient une menace majeure, sérieuse,
01:07:32 terrible et diabolique
01:07:37 mais contre les USA.
01:07:38 Son régime détient les plans
01:07:42 il travaillait sur plusieurs méthodes
01:07:46 et on a récemment appris
01:07:48 qu'il cherchait des quantités importantes
01:07:51 C'était la déclaration.
01:07:53 "Il constitue donc un danger."
01:07:55 Mais en fait les renseignements rapportaient
01:07:59 que Saddam Hussein,
01:08:02 avait cherché à se procurer
01:08:06 mais qu'il n'en avait plus cherché
01:08:11 La déclaration faisait croire
01:08:13 en sortant des renseignements
01:08:16 sans le reste de l'histoire,
01:08:20 et en le présentant comme un fait avéré.
01:08:23 Il ne fait aucun doute
01:08:25 que Saddam Hussein possède maintenant
01:08:29 Et on nous donnait tout ça
01:08:33 que nous rédigions pour nos supérieurs,
01:08:35 des types comme Wolfowitz et Rumsfeld.
01:08:37 Les États-Unis savent que l'Irak dispose
01:08:42 Le Royaume-Uni sait que l'Irak dispose
01:08:46 Tous les pays du monde
01:08:50 savent que l'Irak détient
01:08:55 Ces types manipulaient l'opinion publique
01:08:58 en créant des choses fausses et fantasques
01:09:03 afin d'inspirer la peur au peuple américain,
01:09:06 de façon à pouvoir partir en guerre.
01:09:09 Le Président des États-Unis.
01:09:14 Si on nous force à partir en guerre,
01:09:17 nous userons
01:09:21 et nous vaincrons.
01:09:29 Des preuves fournies
01:09:32 et les déclarations
01:09:35 révèlent que Saddam Hussein
01:09:40 y compris des membres d'Al-Qaïda.
01:09:42 Je me souviens que, au Vietnam,
01:09:46 "Pouvez-vous mettre le nom
01:09:50 "sur le côté de l'hélico ?
01:09:54 Et je me suis dit: "Tu sais quoi ?
01:09:57 "C'est une bonne idée.
01:10:01 "Je vais essayer."
01:10:02 J'ai donc envoyé des courriels
01:10:07 "Je suis un brigadier
01:10:10 "et un fier vétéran du Vietnam.
01:10:12 "J'ai perdu mon fils le 11 septembre.
01:10:16 "Je ne puis exprimer
01:10:19 "J'aimerais vous demander avec respect
01:10:22 "de mettre son nom sur du matériel militaire
01:10:26 "utilisé dans la guerre en Irak."
01:10:28 On n'a pas capturé Ben Laden,
01:10:32 Qui est responsable ?
01:10:34 Qu'on aille l'attaquer.
01:10:36 C'est l’Irak qui était responsable.
01:10:38 L'Irak, vous dites ? Allons-y.
01:10:43 Finalement, il n'est pas compliqué
01:10:48 Récit complet et détaillé
01:10:49 Même dans un pays comme les USA.
01:10:53 et de nombreuses chaînes d'informations,
01:10:55 le gouvernement arrive à maîtriser le débat,
01:10:58 à dominer les discussions.
01:11:01 On croit qu'on a un vaste accès
01:11:04 On n'a pas accès à tant de choses,
01:11:09 est embrouillée par les acteurs politiques
01:11:11 qui veulent cacher au monde ce qu'ils font.
01:11:14 Inutile de préciser que le Président a raison.
01:11:21 En fait, il existe,
01:11:25 une croyance voulant
01:11:29 ...politique ?
01:11:33 de ne pas vous répondre.
01:11:36 Limiter l'accès, limiter l'information,
01:11:38 afin de protéger
01:11:43 c'est extrêmement dangereux et ne peut,
01:11:47 Et je regrette d'avoir à le dire,
01:11:51 cela a été accepté
01:11:54 Le Pentagone, depuis de nombreuses
01:11:57 s'affaire à modeler les nouvelles
01:12:01 dont les médias les transmettent.
01:12:03 On forme des gens à dire certaines choses
01:12:07 Notre défaite et notre humiliation
01:12:10 Ce qu'ils ont appris au Vietnam, surtout,
01:12:14 car ils n'ont pas pu la cacher
01:12:18 Après la guerre du Vietnam,
01:12:22 comment éviter que l'on voie des sacs
01:12:26 Et comment trouver un moyen d'empêcher
01:12:31 de voir des morts.
01:12:33 On en arrive à la guerre en Irak,
01:12:35 où ils découvrent
01:12:39 Un pluie de balles venant des toits.
01:12:41 On a appris à connaître ces Marines.
01:12:43 On vit avec eux, on mange avec eux,
01:12:46 Mais je pense être resté objectif.
01:12:50 Ces journalistes intégrés
01:12:52 mais aucun n'enquêtait vraiment
01:12:55 sur le but réel de l'attaque.
01:12:57 Je respecte beaucoup les médias.
01:12:59 Notre société est une bonne
01:13:03 grâce à de bons et solides médias.
01:13:06 Mais je sais qu'il y a souvent des opinions
01:13:11 On ne dira pas le contraire.
01:13:12 Soyons honnêtes.
01:13:13 Les journalistes, les médias
01:13:17 Ils ont besoin du Président,
01:13:20 Ils ont besoin qu'ils parlent, qu'ils soient
01:13:24 On a affaire à une version miniature de ce
01:13:29 Ils produisent des films
01:13:31 et expliquent que sa grandeur augmente
01:13:35 Le jour où le régime irakien
01:13:40 et il arrive à grands pas.
01:13:43 Mesdames et messieurs,
01:13:49 Un autre jour se lève
01:13:51 Aux États-Unis
01:13:54 D'un océan à l'autre,
01:14:00 Saddam Hussein et ses fils
01:14:05 PRIEZ POUR NOS SOLDATS
01:14:06 Leur refus d'obtempérer
01:14:09 qui débutera au moment
01:14:12 Alors, ne cessez pas
01:14:15 De croire en ce que nous représentons
01:14:18 NOUS SALUONS NOS SOLDATS
01:14:19 - Ce que nous représentons
01:14:21 de croire en les États-Unis
01:14:25 - Croyez
01:14:27 Hommage aux États-Unis
01:14:29 Nous sommes vraiment
01:14:31 - Libres
01:14:33 Hommage aux États-Unis,
01:14:38 Il sera libre
01:14:39 C'est dans le coeur de tous
01:14:43 Le vrai rêve américain
01:14:46 - Hommage aux États-Unis
01:14:52 Hommage aux États-Unis
01:15:03 Il me reste neuf jours,
01:15:04 et j'aimerais passer un max de temps
01:15:08 Mettre mes trucs
01:15:09 au garde-meubles, enfin,
01:15:12 Sauf la télé, mes haltères et ça,
01:15:15 le marteau et mon distributeur
01:15:19 que j'ai depuis toujours.
01:15:21 Je vais mettre ça au garde-meubles
01:15:25 J'ai jamais vraiment aimé cet endroit,
01:15:28 maman a habité ici un moment,
01:15:32 Alors, tous les sentiments
01:15:36 s'en sont allés en même temps que maman.
01:15:39 A un moment,
01:15:43 Je viens rendre les clés.
01:15:44 Car elle s'opposait énormément
01:15:47 J'en avais déjà parlé avec elle.
01:15:49 J'avais dit: "Si ça tourne mal,
01:15:53 Je le lui avais dit.
01:15:54 Si ça tourne mal...
01:15:57 Si tu meurs,
01:15:59 car dans l'état actuel des choses,
01:16:03 Ce qui me manquera le plus ?
01:16:07 car je n'en aurai plus pendant des mois.
01:16:09 Ça, ça va me manquer.
01:16:11 Et la vue, aussi.
01:16:13 Cette vue que je vois
01:16:16 J'avais horreur de cette vue,
01:16:20 mais ça fait bizarre de penser
01:16:24 Ce ne sont que des briques.
01:16:26 Ce ne sont que des briques.
01:16:27 J'ai deux fils
01:16:29 et je ne les laisserai pas s'engager
01:16:33 En vous engageant maintenant,
01:16:34 vous ne défendrez pas
01:16:37 Vous aiderez certains responsables
01:16:46 NON A LA GUERRE
01:16:47 En février 2003, dix millions de personnes,
01:16:51 ont manifesté contre la guerre en Irak.
01:16:54 PAS DE GUERRE POUR UN EMPIRE
01:16:55 Du jamais vu au Royaume-Uni.
01:16:57 Deux millions de personnes à Londres,
01:17:00 un million à Berlin, à Madrid et à Rome.
01:17:03 AGIR - NI GUERRE NI RACISME
01:17:04 En ce jour de février,
01:17:06 alors que la nation est sur le pied de guerre,
01:17:09 PAS DE SANG POUR DU PÉTROLE
01:17:11 tous les Américains, d'une certaine manière,
01:17:13 doivent méditer
01:17:17 Cependant, cette Chambre est, en majorité,
01:17:22 de façon inquiétante, étrange,
01:17:27 terriblement silencieuse.
01:17:29 Sénateur ROBERT BYRD
01:17:31 On pourrait entendre
01:17:37 Il n'y a aucun débat.
01:17:39 Il n'y a aucune tentative d'expliquer au pays
01:17:42 les pour et les contre de cette guerre-ci.
01:17:46 Notre Congrès n'a pas réussi
01:17:49 à poser les bonnes questions,
01:17:52 à demander des comptes au Président.
01:17:55 parce que quantité de ses membres sont
01:17:59 Je crois qu'Eisenhower doit se retourner
01:18:04 Dans un sens,
01:18:06 est peut-être devenu si omniprésent
01:18:11 Il s'agit des idées et de l'influence
01:18:14 et de ce qui est sûr pour votre carrière.
01:18:16 Être vu en train de s'opposer
01:18:19 aux politiques de défense fortes,
01:18:23 Pas juste pour un politique
01:18:26 mais aussi pour un spécialiste
01:18:30 pour un journaliste qui veut
01:18:35 Et restreindre le niveau de discussion
01:18:38 CRI DE GUERRE
01:18:40 à cet engouement pour la guerre.
01:18:43 M. Le vice-Président, pensez-vous
01:18:46 à faire face à une bataille longue,
01:18:50 Je ne pense pas
01:18:53 car je crois que nous serons accueillis
01:19:02 19 mars 2003 - 5 h 25
01:19:03 Je commençais à voir
01:19:08 On approchait de la ville
01:19:11 Avant, ça aurait été mauvais signe,
01:19:13 car les F-117 larguent
01:19:15 Et si on ne voit pas la cible,
01:19:18 Ce jour-là, j'avais une bombe
01:19:21 Ni moi ni eux ne nous voyions.
01:19:23 Mais mes bombes pouvaient
01:19:25 Mais, étonnamment, les gens vont au travail.
01:19:28 EN DIRECT DE BAGDAD
01:19:29 Quelques voitures passent à toute allure.
01:19:31 Ils savent
01:19:34 J'avais pour cible les fermes de Dora.
01:19:36 C'était un palace de type présidentiel
01:19:40 Je vois le fleuve.
01:19:43 là où on m'a ordonné de larguer la bombe.
01:19:46 Jetons un oeil sur les lieux, en direct
01:19:48 - de Bagdad.
01:19:50 Des sirènes de raid aérien résonnent
01:19:54 On approchait de la cible.
01:19:56 Je pense qu'on a survolé la cible à 5 h 30.
01:19:59 Et j'ai largué les bombes.
01:20:01 On entend les sirènes de raid aérien...
01:20:06 La situation semble s'aggraver.
01:20:11 On a largué deux bombes de 900 kg,
01:20:14 guidées par satellite.
01:20:17 Une énorme explosion.
01:20:21 Elles ont touché leur cible.
01:20:22 Je n'ai rien remarqué d'anormal.
01:20:26 Quand les bombes ont été larguées,
01:20:28 j'ai réalisé que c'était la première frappe
01:20:32 Je me suis dit: "Si on a fait notre boulot
01:20:59 Ce qu'on a vu le premier jour
01:21:03 La plupart des médecins
01:21:08 Des femmes, des enfants et des civils
01:21:13 Tous étaient des civils.
01:21:16 Les premiers jours de la guerre,
01:21:20 Le premier groupe était de Dora.
01:21:22 Les blessés étaient des civils
01:21:26 lorsque l'explosion a eu lieu.
01:21:28 Il est clair que cette frappe
01:21:32 fut une réussite.
01:21:36 Le mystère des événements débute ici,
01:21:41 Une bombe a clairement raté sa cible.
01:21:43 D'autres ont atterri en dehors des murs
01:21:49 Mon fils et les deux fils de mon frère
01:21:54 A Dora. Ils étaient
01:22:01 Une bombe est tombée sur eux.
01:22:06 DERNlÉRES NOUVELLES DE LA GUERRE
01:22:08 Frappe contre les dirigeants
01:22:09 Je crois que je lisais un article
01:22:14 et j'ai reçu un courriel.
01:22:17 Adressé au commandant
01:22:19 de la part du commandant
01:22:22 Du simple soldat au caporal-chef
01:22:25 Il a dû y avoir 42 courriels
01:22:28 et certains disaient:
01:22:32 "Normalement, on n'accepte pas
01:22:35 "Fils mort le 11 septembre. Veut savoir
01:22:39 Ils se le refilaient: "Harry, c'est Jerry."
01:22:41 "Tu crois qu'on peut faire un truc pareil ?"
01:22:43 "Joe, c'est facile à faire, non ?"
01:22:46 "Il faut voir. Je vais demander à Harry."
01:22:48 Et je lis cette liste de courriels.
01:22:52 "Désolé pour le retard,
01:22:55 "Les bombes défilent trop vite
01:22:57 Et enfin, ça atterrit
01:23:00 au département de l'aéronavale.
01:23:03 "Sera fait. Semper fi."
01:23:07 On m'a envoyé les photos.
01:23:10 J'ai regardé et je me suis dit:
01:23:13 C'était la photo d'une bombe
01:23:16 avec un gros plan de la même bombe
01:23:20 EN MÉMOIRE DE JASON SEKZER
01:23:22 Et on m'indique
01:23:27 a été larguée le 1er avril
01:23:31 et qu'elle est tombée en plein sur sa cible.
01:23:37 Les armes que l'on utilise de nos jours
01:23:42 dont personne n'avait jamais rêvé
01:23:48 Une famille dort chez elle, ils l'attaquent.
01:23:51 Est-ce intelligent ?
01:23:52 C'est ça, un missile intelligent ?
01:23:54 Pendant longtemps, l'armée des USA.
01:23:58 grâce aux munitions guidées avec précision,
01:24:00 on pouvait à présent faire la guerre
01:24:05 C'est faux.
01:24:09 Le système de guidage
01:24:11 Y a-t-il un seul utilisateur d'ordinateur
01:24:14 dont la machine ne lui a pas
01:24:17 lui faisant perdre ses données ?
01:24:19 Tout le monde a déjà eu cette expérience.
01:24:22 Durant les six premiers mois
01:24:25 50 raids aériens furent menés
01:24:28 De ces frappes,
01:24:31 Le complexe militaro-industriel
01:24:33 leur fournit aisément toute sorte d'armes
01:24:36 avec un tel niveau
01:24:38 "On peut faire ce qu'on veut
01:24:41 "qui sont efficaces et causent
01:24:45 Mais ce sont des foutaises, selon moi.
01:24:48 Naji SHEESHAN
01:25:01 La cour de l'hôpital
01:25:12 90 %% de ces cadavres étaient des civils.
01:25:14 Je peux vous le confirmer
01:25:18 90 %% étaient des civils.
01:25:19 Des enfants.
01:25:21 Je peux montrer les registres.
01:25:24 C'est le registre spécial
01:25:29 Femme au foyer,
01:25:31 soldat, étudiant, étudiant, soldat, étudiant,
01:25:34 civil, femme au foyer, civil, civil.
01:25:36 Travailleur, femme au foyer,
01:25:39 enfant, enfant, femme au foyer,
01:25:54 Il n'y a ni sécurité ni liberté. Il n'y a rien.
01:26:08 Ça m'apparaît encore comme un rêve.
01:26:09 Quand on raconte cette histoire,
01:26:11 qu'on parle à nos enfants,
01:26:12 ils nous posent des questions difficiles.
01:26:14 Votre fille vous demande:
01:26:18 Difficile de répondre
01:26:21 Quand on l'a vu à la télé,
01:26:24 "Bon, on ne l'aura pas eu."
01:26:27 Combien de fois dans une vie
01:26:29 est-ce que quelqu'un a l'occasion
01:26:33 de larguer la première bombe
01:26:36 dans un conflit qui va libérer un peuple ?
01:26:46 Deux minutes
01:26:51 Les ombres tombent
01:26:54 Et j'ai passé la journée là
01:27:00 Il fait trop chaud pour dormir
01:27:03 Le temps passe
01:27:09 J'ai l'impression
01:27:15 - Il fait semblant d'être mort !
01:27:19 J'ai encore des cicatrices
01:27:21 T'es armé ?
01:27:22 Que le soleil n'a pas guéries
01:27:24 Bon Dieu ! Bordel !
01:27:28 Y a pas assez de place
01:27:29 Debout ! Restez là !
01:27:32 Pour être où que ce soit
01:27:36 Qu'il ne fasse aucun doute
01:27:38 27000 soldats de plus
01:27:39 Il ne fait pas encore noir
01:27:41 500 soldats morts
01:27:42 Mais la nuit arrive
01:27:43 ... façon de défendre le pays au 21e s.
01:27:45 Encore quatre morts américains
01:27:48 Le seul fils que j'avais.
01:27:49 Nos soldats continuent de mourir en Irak...
01:27:51 Pas encore noir
01:27:52 Des bombes intelligentes ont explosé.
01:27:55 Mais la nuit arrive
01:27:58 Vivement attaqué par les critiques,
01:27:59 il a brouillé les pistes
01:28:02 le Président Bush a dû s'expliquer hier.
01:28:05 Nous n'avons pas de preuve
01:28:07 que Saddam Hussein était impliqué
01:28:10 Ce que le vice-président a déclaré, c'est...
01:28:13 Qu'a-t-il dit ? J'ai failli tomber de ma chaise.
01:28:17 "J'ignore où les gens sont allés pêcher
01:28:20 "le fait que j'aurais lié
01:28:24 Il est taré ou quoi ?
01:28:27 On se venge pour le 11 septembre.
01:28:29 Si Saddam n'avait rien à voir
01:28:31 pourquoi aller en Irak ?
01:28:32 J'étais furieux.
01:28:34 Furieux.
01:28:36 Je me suis d'abord dit: "Tu mens."
01:28:45 Je suis assez vieille école.
01:28:49 Le Président des USA.
01:28:52 Si je ne peux pas
01:28:56 je ne sais plus.
01:28:57 C'est terrible, si mes concitoyens
01:29:02 On commence à se demander
01:29:05 Le système entier part à la dérive.
01:29:13 Le gouvernement a profité
01:29:17 de mon désir profond de vengeance,
01:29:22 pour ce qui était arrivé à mon fils.
01:29:25 Ma colère, mon désir de vengeance
01:29:31 que j'étais prêt à croire n'importe quoi.
01:29:39 Forcément, il y aura des gens
01:29:45 et qui penseront
01:29:47 un belliciste, ci ou ça, peu importe.
01:29:50 Que je n'aurais pas dû faire mettre
01:29:51 le nom de mon fils dessus,
01:29:57 Est-ce que je regrette d'avoir fait écrire
01:30:04 Non.
01:30:06 Car j'ai agi en fonction
01:30:11 Était-ce mal ?
01:30:16 Alors, est-ce regrettable ?
01:30:43 La raison pour laquelle on est là
01:30:45 n'a pas été révélée honnêtement
01:30:47 Mais elle n'avait rien à voir
01:30:50 Ça ne faisait pas partie des plans
01:30:54 On sait qu'on n'avait pas de stratégie
01:30:58 car on n'avait pas prévu de repartir.
01:31:00 Nous sommes en ce moment en train
01:31:06 Nous avons cette arrogance exacerbée
01:31:11 et que nous sommes
01:31:15 La puissance et l'empire des États-Unis
01:31:19 sont affichés aux yeux de tous
01:31:23 là où nous écrasons
01:31:26 en leur disant
01:31:29 - Au sol !
01:31:30 Et vous collaborerez avec nous,
01:31:32 car ce n'est pas dans votre intérêt
01:31:36 Le monde a changé,
01:31:40 L'une des idées que je trouve
01:31:44 qu'on entend tout le temps:
01:31:46 "La politique des USA. A été détournée
01:31:49 "et dès que ces personnes ne seront plus
01:31:54 Ceux qui disent ça se trompent,
01:31:56 car nous ne sommes plus
01:32:02 On avance en terrain miné.
01:32:05 On suit les traces
01:32:07 laissées par le premier régime démocratique
01:32:11 à savoir la République romaine.
01:32:13 La République romaine a acquis,
01:32:17 et s'est ensuite rendu compte que,
01:32:22 il lui fallait une armée permanente.
01:32:24 George Washington nous a mis en garde
01:32:28 déclarant qu'une telle armée détruirait
01:32:32 que l'on tentait de créer
01:32:35 afin de prévenir l'émergence
01:32:40 L'article le plus important
01:32:43 est celui qui donne le droit unilatéral
01:32:46 aux représentants élus du peuple,
01:32:50 Notre Congrès, le 22 octobre 2002,
01:32:53 après votes aux deux Chambres, décida
01:32:57 y compris le droit d'user de l'arme nucléaire
01:33:00 Et, bien entendu,
01:33:02 il choisit d'user de ce pouvoir en Irak.
01:33:05 Depuis trop longtemps, notre culture
01:33:11 Maintenant, les USA. Embrassent
01:33:15 Allons-y.
01:33:18 Je crois que l'histoire des USA.,
01:33:22 et que c'est notre tentative de démocratie,
01:33:24 est une lutte constante
01:33:28 Il y a eu des flux et des reflux durant
01:33:32 On serre la bride à ces forces puissantes,
01:33:34 mais la réalité essentielle est que la plupart
01:33:39 sont considérablement influencées
01:33:43 Il est évident que le capitalisme l'emporte.
01:33:50 Avec un tel comportement,
01:33:53 partout dans le monde.
01:33:55 Et un autre pays prendra sa place.
01:33:58 Je ne fais pas de politique,
01:34:02 Les USA. Perdront car ils n'ont pas
01:34:07 Au cours de ma vie,
01:34:11 du Japon impérial, et des empires
01:34:15 et russe. Ils s'effondrent assez facilement.
01:34:18 Aujourd'hui, je veux
01:34:21 La vigilance éternelle est le prix de la liberté.
01:34:24 Et nous n'avons pas été vigilants
01:34:25 depuis que Dwight Eisenhower
01:34:30 sur les dangers des pouvoirs non autorisés
01:34:33 sous la forme
01:34:35 Nous ne devons jamais rien tenir
01:34:37 Seul des citoyens bien informés
01:34:41 la mise en place adéquate
01:34:46 avec des méthodes et des buts paisibles,
01:34:49 de sorte que sécurité et liberté
01:34:55 Après avoir passé 20 ans dans l'armée,
01:34:57 on est conditionnés pour toujours respecter
01:35:03 Quand la guerre en Irak a débuté,
01:35:04 j'ai atteint un point où mes valeurs
01:35:08 en tant qu'officier ont divergé.
01:35:11 Hé, mon grand !
01:35:13 En gros, j'ai dû me retirer.
01:35:17 Alors, pourquoi nous battons-nous ?
01:35:18 Car pas assez de personnes se rebellent
01:35:21 "Je n'y participerai plus."
01:35:25 J'ai combattu dans une guerre
01:35:28 Et j'ai laissé derrière moi mes amis
01:35:33 Pour aller chercher l'ennemi
01:35:37 Et il n'a pas fallu longtemps
01:35:42 Avant que je ne sois
01:35:46 Face à face avec un autre gamin
01:35:50 Et qu'un cadavre ne tombe à mes pieds
01:35:54 Les balles fusaient en tout sens
01:35:59 Et je me suis souvenu
01:36:02 De tes paroles
01:36:04 Quand nous embarquions
01:36:07 Et je parie que tu fabriques des balles
01:36:11 Pour qu'un simple petit gars les porte
01:36:16 J'ai combattu dans une guerre
01:36:19 Et j'ai laissé derrière moi mes amis
01:36:22 Pour aller chercher l'ennemi
01:36:26 De la décennie précédente
01:36:30 Je me suis souvenu de tes paroles
01:36:35 Quand nous embarquions
01:36:37 Et je parie que tu fabriques des balles
01:36:41 Pour qu'un simple petit gars les porte
01:36:45 Autour du cou
01:36:46 Ça ne me fera pas de mal de penser à toi
01:36:50 Comme si tu attendais
01:36:52 Que cette lettre arrive
01:36:55 Car je serai ici pendant un certain temps
01:37:30 J'ai combattu dans une guerre
01:37:33 J'ignorais quand elle se terminerait
01:37:37 Elle s'est prolongée devant moi indéfiniment
01:37:40 Je n'arrivais pas à réfléchir
01:37:45 Ramène-moi à la maison
01:37:47 Garde la tête basse, l'ami
01:37:49 On a plein d'ennuis
01:37:51 En cette heure, aujourd'hui
01:37:54 Je ne vois plus d'espoir ni de lumière
01:37:58 Je me suis souvenu de ton regard
01:38:03 Quand nous embarquions
01:38:06 Je parie que tu fabriques des balles
01:38:09 Pour qu'un simple petit gars les porte
01:38:13 Autour du cou
01:38:14 Ça ne me fera pas de mal de penser à toi
01:38:18 Comme si tu attendais
01:38:20 Que cette lettre arrive
01:38:23 Car je serai ici pendant un certain temps
01:38:57 Adaptation: Damien Rosa