Wittgenstein

fr
00:00:23 Si on...
00:00:24 ne faisait pas parfois...
00:00:31 des idioties...
00:00:32 rien...
00:00:35 d'intelligent...
00:00:38 ne serait...
00:00:40 jamais...
00:00:43 accompli.
00:00:47 Si on ne faisait pas parfois
00:00:50 rien d'intelligent
00:00:53 Bonjour.
00:00:57 Je suis un prodige.
00:00:58 Je vais vous raconter ma vie.
00:01:00 Je suis né à Vienne en 1889,
00:01:04 Je vais vous la présenter.
00:01:07 Voici ma mère, Léopoldine.
00:01:09 Elle était folle de musique,
00:01:13 si occupée
00:01:15 qu'à la maison, on avait
00:01:19 Hermine, l'aînée, faisait
00:01:24 un Américain et fut analysée
00:01:29 Mieux vaut ne pas en parler.
00:01:31 3 frères sont morts jeunes.
00:01:33 Hans, parti aux USA pour fuir papa,
00:01:39 Kurt, dont le régiment se mutina,
00:01:43 Rudolf, qui préférait les hommes,
00:01:47 entre le théâtre et les Comités
00:01:51 Il se surpassa en buvant un verre
00:01:55 Il reste Paul. Il était pianiste,
00:02:00 Ravel composa exprès pour lui
00:02:04 Papa lui, passa sa vie à investir
00:02:08 et échappa à l'inflation.
00:02:11 hyper riche, comme les Rockefeller.
00:04:02 Tout ce qu'on peut dire sur l'Art
00:04:05 ne peut rivaliser
00:04:28 Exprimer une pensée erronée
00:04:30 clairement et hardiment,
00:04:32 c'est avoir déjà beaucoup acquis.
00:04:54 Éternité...
00:04:57 Il suffit d'un jour pour endurer
00:05:00 Et c'est une éternité.
00:05:14 J'ai passé toute ma vie
00:05:19 La meilleure de Vienne,
00:05:23 J'ai eu le même professeur
00:05:26 À mourir de rire.
00:06:19 Celui qui ne fait que devancer
00:06:31 Je suis en Angleterre,
00:06:34 Dis-moi comment tu cherches
00:06:37 et je te dirai ce que tu cherches.
00:06:42 Qui est-ce ?
00:06:43 Salut, terrien.
00:06:46 Terrien ? Je suis un philosophe,
00:06:50 Qui êtes-vous ?
00:06:51 Appelez-moi Monsieur Vert.
00:06:54 Puis-je vous poser une question ?
00:06:57 Combien d'orteils
00:07:00 Dix.
00:07:02 Prodigieux. C'est le même nombre
00:07:06 Monsieur Vert,
00:07:09 et savent combien d'orteils ils ont.
00:07:12 Diantre.
00:07:14 Cela signifie-t-il
00:07:15 que les martiens
00:07:19 Mon Dieu !
00:07:30 J'ai échappé à la famille en allant
00:07:35 Manchester
00:07:36 est une ville industrielle
00:07:40 Je me rappelle
00:07:43 ''Il y a toujours du fric
00:07:47 Je voulais être un pionnier
00:07:51 Mes essais de jeunesse
00:07:55 et j'abandonnai.
00:07:58 Je renonçai à mes vaines tentatives
00:08:02 et, comme le héros anglais,
00:08:07 partis vers le sud, à Cambridge,
00:08:09 pour étudier la philosophie
00:08:18 Pourquoi ne veux-tu pas admettre
00:08:20 qu'il n'y a pas de rhinocéros
00:08:24 Professeur Russell, le monde est
00:08:30 Vérifie toi-même.
00:08:32 C'est un fait,
00:08:34 il n'y a pas de rhinocéros
00:08:36 Le propos est métaphysique,
00:08:40 Je voyais en toi un des grands espoirs
00:08:44 À présent, je n'en suis plus si sûr.
00:08:51 Professeur Russell...
00:09:31 "Chère Ottoline,
00:09:33 "notre cher Herr-Gotteur
00:09:36 "s'escrime sur les universaux
00:09:39 "Sa passion de pur intellectuel,
00:09:44 "me fait l'aimer.
00:09:46 "Il dit se mettre au travail
00:09:50 "pour se retrouver désespéré,
00:09:54 "Nous partageons le même credo :
00:09:56 "comprendre ou mourir.
00:10:02 "C'est le jeune homme idéal.
00:10:06 "Il a le tempérament d'un artiste :
00:10:09 "intuitif et tourmenté.
00:10:12 "Je le ressens,
00:10:20 "Je découvre
00:10:22 "qui t'agacent et te découragent
00:10:26 ''...ce qui m'agace
00:10:30 "En même temps,
00:10:35 "Sa passion bouillonnante
00:10:37 peut le mener n'importe où."
00:11:02 Ces Anglais, quelles gens bizarres !
00:11:04 Lady Ottoline Morrell surtout.
00:11:07 Elle couchait avec le jardinier
00:11:11 Seules les maisons de campagne
00:11:14 Tout le reste était lamentable.
00:11:17 Cambridge était lamentable.
00:11:20 Irrespirable.
00:11:24 Vous imaginez les soirées
00:11:30 J'étais incapable de m'y amuser.
00:11:39 Je m'ennuyais à regarder
00:11:43 Désespéré, je m'enfuis en Norvège,
00:11:47 au bout du monde.
00:11:50 J'y commençai
00:12:18 Peut-on être logicien
00:12:24 L'essentiel
00:12:29 C'est bien plus facile ici,
00:12:32 Bénie soit la solitude.
00:12:35 J'en fais plus ici en un jour,
00:12:40 Cambridge était vraiment
00:12:45 Un vrai bordel.
00:12:46 Impossible de s'y concentrer.
00:12:51 Ici enfin, je sens
00:12:54 que je résous les problèmes.
00:13:17 On dit que Herr Wittgenstein
00:13:21 Je lui ai dit qu'il y ferait nuit.
00:13:26 Je lui ai dit qu'il y serait seul.
00:13:29 Il a dit qu'il prostituait son esprit
00:13:35 Je l'ai traité de fou.
00:13:37 Il a dit que Dieu
00:13:40 Dieu l'exaucera, nul doute.
00:13:42 C'est effarant
00:13:51 Je n'ai pas seulement
00:13:55 Je sais que c'est une boîte.
00:13:56 Je sais que cela est une main.
00:14:00 Et qu'est-ce qu'une main ?
00:14:02 Cela, par exemple.
00:14:04 C'est une certitude certaine.
00:14:07 La certitude, ça me connaît.
00:14:09 Je sais que ce studio de cinéma
00:14:12 Mais comment sais-je
00:14:15 que tu es Ludwig Wittgenstein ?
00:14:48 Ludwig...
00:14:50 mère dit que tu vas t'engager !
00:14:53 Je comprends que tu veuilles
00:14:57 Mais pourquoi dans les tranchées
00:15:01 Je veux aller au front.
00:15:03 Pourquoi t'exposer ainsi, Ludwig ?
00:15:06 Tu as été réformé, bon sang !
00:15:08 Voir la mort en face
00:15:10 fera de moi un être digne.
00:15:13 Je serai utile à quelque chose.
00:15:19 Je pars moi aussi.
00:15:21 Le devoir nous appelle.
00:15:34 LE MONDE
00:15:39 Là où deux principes se rencontrent,
00:15:43 chacun traite l'autre
00:15:57 On me hait
00:16:03 Je suis entouré
00:16:07 La fréquentation de la mort
00:16:12 Que Dieu m'éclaire !
00:16:19 Je ne suis qu'une larve.
00:16:22 Que Dieu fasse de moi un homme !
00:16:26 Que Dieu soit avec moi !
00:16:29 Que Dieu soit avec moi !
00:17:00 Je sais que ce monde existe.
00:17:04 Mais je doute de son sens.
00:17:09 Suis-je bon ou suis-je mauvais ?
00:17:13 Si ma conscience
00:17:17 c'est que je suis en désaccord avec...
00:17:26 De quoi s'agit-il ?
00:17:29 Du monde ?
00:17:32 Ou de Dieu ?
00:17:53 Wittgenstein est prisonnier.
00:17:55 Absolument prodigieux !
00:17:57 "J'ai été fait prisonnier
00:18:03 "J'espère qu'on se reverra
00:18:07 "L'épreuve du feu
00:18:09 "a changé ma façon
00:18:12 "Ainsi que le Court Exposé
00:18:19 "J'ai écrit un livre appelé
00:18:25 "Il associe le symbolisme logique
00:18:28 "et le mysticisme religieux.
00:18:32 "C'est mieux sans chaussures.
00:18:35 "Sans chaussures du tout.
00:18:39 Amitiés. Ludwig."
00:18:40 Je vais lui envoyer du chocolat,
00:18:46 Sait-il que tu es allé
00:18:49 Je ne crois pas.
00:18:51 Quel savoir-vivre, ce Ludwig.
00:18:55 D'un excellent milieu.
00:19:00 Qu'est-ce que
00:19:03 C'est trop difficile à expliquer.
00:19:07 C'est insensé, Bertie.
00:19:08 Tu ne peux jamais répondre
00:19:18 Je fus libéré du camp de prisonniers
00:19:23 Afin de faire publier mon Tractacus,
00:19:26 je retournai à Vienne.
00:19:51 Ludwig !
00:19:54 C'est quoi cette lubie
00:19:58 Autant ouvrir une huître
00:20:02 Un héros de la guerre,
00:20:06 ne part pas faire l'école
00:20:08 Hermine...
00:20:12 qui regarde quelqu'un
00:20:16 sans comprendre
00:20:19 ou si ce quelqu'un
00:20:24 C'est du gâchis, de toute façon.
00:20:26 Si tu ne nous avais pas bêtement
00:20:30 tu n'aurais pas
00:20:33 Je ne veux forcer personne
00:20:37 Ne comprends-tu pas ?
00:20:40 Je préférerais voir
00:20:46 Je serai instituteur.
00:20:55 Celles des possibilités de vérités
00:20:59 qui avèrent la... prosition,
00:21:02 je les nommerai
00:21:09 C'est bon. "Proposition".
00:21:12 Ça ici, qu'est-ce que c'est ?
00:21:14 Ça s'appelle comment, ça ?
00:21:18 La logique.
00:21:22 Ça, qu'est-ce que c'est ?
00:21:24 C'est quoi ?
00:21:35 L'enseignement, avec vous,
00:21:39 sans gratification aucune.
00:21:46 Vous comprenez ce que je dis ?
00:21:54 On perd son temps.
00:21:58 le vôtre,
00:22:01 Vous comprenez ce que je dis ?
00:22:07 Mon Dieu !
00:22:10 Mon Dieu, mon Dieu...
00:22:18 Enseigner était une imposture.
00:22:22 Je dus faire amende honorable
00:22:25 et cacher ma brutalité
00:22:29 Ils n'étaient pas doués
00:22:34 Ils me rendaient fou.
00:22:37 Je me refusais
00:22:42 mais je détonnais
00:22:48 Les parents me détestaient
00:22:50 et me traitaient d'anormal.
00:22:53 J'ai culpabilisé pendant des années.
00:22:56 J'avais, en quelque sorte, échoué
00:22:59 moralement.
00:23:06 Ceci est une boîte rouge.
00:23:08 - Comment le sais-tu ?
00:23:12 Vert c'est vert.
00:23:15 L'enfant apprend en croyant l'adulte.
00:23:19 Je sais ce que je crois.
00:23:22 Sur Mars, il n'y a pas d'adultes,
00:23:25 donc, pas de doute.
00:23:30 Écrire à New York renforce-t-il
00:23:35 La terre existe.
00:23:39 Les martiens aussi.
00:23:51 Ton livre finit par :
00:23:52 "Ce dont on ne peut parler,
00:23:57 Que ne l'as-tu fait ?
00:23:58 Je n'en comprends pas un mot.
00:24:02 Et ça t'a rapporté combien ?
00:24:04 Je n'ai pas touché
00:24:08 ni de redevance.
00:24:10 Tout à fait toi.
00:24:11 Tu finiras sur la paille, bientôt.
00:24:13 Mais j'ai publié un livre.
00:24:16 On dit que c'est grâce à la préface
00:24:20 Russell a bien écrit la préface.
00:24:23 Il n'y a rien compris non plus.
00:24:25 Qui peut ?
00:24:27 Mais enfin... nous devons
00:24:33 C'est notre seule possibilité
00:24:36 pour rendre ce monde meilleur.
00:24:38 On dit que tu dessines une maison
00:24:41 C'est vrai.
00:24:44 Y compris les poignées de fenêtres
00:24:49 J'espère que ça sera plus accessible
00:25:01 Maynard...
00:25:04 Gilet.
00:25:06 Son livre est abscons et trop court.
00:25:10 Mais il est bon.
00:25:13 D'accord.
00:25:16 Maynard, on va être en retard.
00:25:18 À toi de lui arranger ça.
00:25:20 Il a fait la folie
00:25:23 à ses frères et sœurs.
00:25:26 Je m'arrange
00:25:28 je peux bien arranger ses affaires.
00:25:31 Enfin, si Cambridge est d'accord.
00:25:33 J'en réponds.
00:25:35 fait fureur...
00:25:37 quoi qu'on en pense.
00:25:40 Je sais comment le faire revenir.
00:25:43 Maynard, attends une seconde...
00:25:47 Johnny, tu veux aller à Vienne ?
00:25:50 Vienne...
00:26:14 Professeur Wittgenstein...
00:26:27 Je vous ramène chez vous.
00:26:30 Chez moi ?
00:26:32 - Où ça ?
00:26:35 Cambridge...
00:26:38 Grands dieux !
00:26:40 M.M. Keynes et Russell
00:26:45 Je ne me suis pas présenté.
00:26:55 M. Russell a dit que vous êtes
00:27:03 Dites-moi, Johnny...
00:27:05 - Vous faites de la philosophie ?
00:27:09 Êtes-vous heureux ?
00:27:14 Vous devriez laisser tomber,
00:27:17 En sortir,
00:27:40 Lydia !
00:27:41 Ah, Maynard !
00:27:43 Dieu est arrivé.
00:27:46 Est-ce vraiment une bonne idée,
00:27:50 On m'a dit,
00:27:54 Un philosophe
00:28:00 S'entend-il bien
00:28:04 Il a l'air si pesant...
00:28:08 si germanique.
00:28:10 C'est vrai.
00:28:12 Pourquoi vous intéressez-vous tous
00:28:15 Parce que c'est un génie,
00:28:21 Que fait-il donc ?
00:28:23 Il veut définir
00:28:25 et de la communication avec autrui.
00:28:29 Ne sois pas si pompeux.
00:28:32 Très chère,
00:28:35 Ce pays n'a pas assez
00:28:37 Bertie a besoin d'émulation.
00:28:39 Notre Viennois
00:28:43 Maynardoushka, ta tête
00:28:46 est infiniment plus flexible
00:29:26 Que fais-tu ?
00:29:30 Laisse-moi, je t'en prie !
00:29:33 Je suis au supplice !
00:29:36 Tu n'as qu'à dire n'importe quoi.
00:29:40 Ne sois pas stupide.
00:29:43 Écoute, si tu fais ce séminaire,
00:30:15 Un chien ne saurait mentir.
00:30:20 Mais non plus être sincère.
00:30:24 Un chien attend
00:30:29 Mais pas qu'il arrive mercredi.
00:30:34 Parce qu'il n'a pas de langage ?
00:30:40 Si un lion parlait,
00:30:43 nous ne pourrions pas le comprendre.
00:30:49 Et pourquoi donc ?
00:30:52 Si on peut le comprendre lui,
00:30:56 Faudrait un interprète.
00:30:59 Pour moi ou pour le lion ?
00:31:02 En effet,
00:31:05 Mais à quoi servirait-il ?
00:31:07 Imaginer un langage,
00:31:13 Ce que nous faisons,
00:31:15 donne un sens à nos mots.
00:31:16 Je ne comprends pas
00:31:18 parce que j'ignore son univers.
00:31:21 Comment faire
00:31:27 Ne puis-je le comprendre
00:31:29 parce que je ne peux
00:32:04 Que recouvrent les mots
00:32:08 "Ceci est un bel ananas" ?
00:32:13 Réfléchissez.
00:32:15 La pensée, Professeur.
00:32:18 Je vois...
00:32:20 Quelle est donc la pensée
00:32:24 "Ceci est un bel ananas" ?
00:32:26 Ceci est un bel ananas.
00:32:28 Écoutez-moi...
00:32:30 Nous croyons
00:32:32 est quelque chose d'étrange,
00:32:34 de mystérieux, de caché.
00:32:36 Mais il n'y a rien de caché.
00:32:44 Ce sont les philosophes
00:32:48 Professeur Wittgenstein...
00:32:51 Vous ne pouvez savoir
00:32:55 Vous en êtes certain ?
00:32:57 Vous n'avez aucun doute ?
00:32:59 Impossible.
00:33:02 Où manque le doute
00:33:06 Je ne vous suis pas.
00:33:08 Dire que l'on sait, si le doute
00:33:12 Donc, dire "Je sais que j'ai mal"
00:33:17 Pour savoir le sens d'un mot,
00:33:20 ne cherchez pas en vous.
00:33:23 Observez son usage
00:33:27 Observez notre comportement.
00:33:29 Il n'y a pas
00:33:33 Il y a...
00:33:35 des problèmes linguistiques,
00:33:38 éthiques, logistiques,
00:33:42 religieux. Mais pas de problèmes
00:33:48 Tu banalises la philosophie.
00:33:51 La philosophie
00:33:54 d'un malentendu linguistique !
00:33:58 Ne pouvez-vous comprendre cela ?
00:34:04 Il ne supporte pas
00:34:34 Que notes-tu ?
00:34:36 Ton cours, avant d'oublier.
00:34:38 Tu es fou !
00:34:42 Il n'y en a pas.
00:34:49 On ne sait jamais.
00:34:51 Range ça.
00:34:53 Range ça tout de suite.
00:35:01 Que disais-tu de Fortnum & Mason ?
00:35:04 Ne sois pas stupide.
00:35:20 Il n'y avait pas d'opposition
00:35:23 J'adorais voir des films.
00:35:25 Surtout les westerns
00:35:27 Mes actrices préférées étaient
00:35:35 J'étais toujours au premier rang.
00:35:37 Le cinéma,
00:35:40 ça me reposait des cours.
00:35:44 Je détestais les actualités.
00:35:48 On les aurait crues
00:35:50 inspirées par Goebbels.
00:35:56 Quand on jouait l'hymne national,
00:35:59 je m'éclipsais.
00:36:18 Allons, Maynard !
00:36:22 Je ne peux pas. Ça m'étourdit.
00:36:25 Et moi, je vais plus vite ?
00:36:27 Non, continue comme ça.
00:36:30 Tu ralentis tout le monde.
00:36:35 J'arrête.
00:36:36 Tu as tout gâché !
00:36:39 Juste au bon moment !
00:36:40 Trouve quelqu'un d'autre
00:36:43 C'est bon.
00:36:45 Tu feras le soleil,
00:36:49 Je ferai la terre
00:36:53 Prendre repos.
00:36:55 Prendre thé.
00:36:56 Viens, Maynard.
00:37:06 Où ai-je bien pu me tromper ?
00:37:22 Bertie, écoute ça.
00:37:23 Le poème satirique de Julian Bell
00:37:27 "Proférant à loisir
00:37:30 "Car son vœu de silence,
00:37:32 "Éthique, esthétique,
00:37:35 "Qualifiant tout propos
00:37:39 "À toute question posée
00:37:43 "Sans arrêt de régenter.
00:37:45 "En tout lieu, il nous fait taire
00:37:49 "Toujours il argumente
00:37:51 "Affirmant haut et fort
00:37:55 "Ce travers est banal
00:37:58 Mais Wittgenstein s'égare
00:38:03 Pédo-philo !
00:38:05 Pédo-Philo !
00:38:09 Tapette, tapette, tapette !
00:38:15 Crétin !
00:38:26 Ça, c'est quoi ?
00:38:28 C'est un geste de mépris.
00:38:30 Une cycliste m'a fait ça
00:38:34 J'ai décidé, sur-le-champ,
00:38:38 Tu viens avec nous ce soir,
00:38:40 Quelle est la structure logique
00:38:45 Il n'en a aucune !
00:38:47 Ce qui signifie
00:38:49 que jusqu'ici,
00:38:51 C'est pas un peu excessif
00:38:53 de se tuer pour un tel geste ?
00:38:58 La philosophie cherche à découvrir
00:39:02 Mais il n'y en a pas,
00:39:05 Il n'y a que des actes,
00:39:08 Même le concierge sait ça.
00:39:10 Que vas-tu faire
00:39:13 Je vais...
00:39:16 Champagne avant de partir ?
00:39:19 En fait... je prendrais bien
00:39:42 Il n'y a qu'un philosophe
00:39:45 Il pense que les ouvriers
00:39:49 Il veut que j'abandonne
00:39:51 Pourquoi pas, après tout...
00:39:54 Elle établit seulement
00:39:58 Et comment juge-t-elle cela ?
00:40:04 Ce n'est pas à elle de le faire.
00:40:06 De même qu'on ne fera pas chanter
00:40:09 Tout juste.
00:40:11 La philosophie est inutile, alors ?
00:40:13 Mais non.
00:40:16 Elle sert de thérapie à Ludwig.
00:40:20 Tu vas suivre son conseil ?
00:40:23 J'étais destiné à la mine.
00:40:26 Ma famille a tout sacrifié pour moi.
00:40:29 J'y retournerais volontiers.
00:40:33 Mais ça leur briserait le cœur.
00:40:43 Et que penses-tu d'Aristote ?
00:40:46 Ce que je pense d'Aristote ?
00:40:49 Je ne l'ai jamais lu.
00:40:52 Que pourrait-il bien nous dire,
00:40:55 Les réponses sont dans Tolstoï,
00:40:59 Mais c'est fantastique !
00:41:01 Je ne savais pas
00:41:03 Non pas.
00:41:04 Il se trouve
00:41:07 d'un point de vue religieux.
00:41:10 Pourquoi le monde existe-t-il
00:41:14 Comment fichtre
00:41:17 C'est toi le philosophe !
00:41:19 L'essentiel de mon œuvre
00:41:22 Et ne peut pas être écrit.
00:41:24 Foutaises !
00:41:26 Une bonne collation,
00:41:29 Elle ne sera pas comprise,
00:41:31 Les gens, la culture, l'atmosphère,
00:41:33 tout sera différent dans l'avenir.
00:41:36 On est des mutants.
00:41:40 Cette quête de la perfection
00:41:45 Je veux être parfait, pas toi ?
00:41:47 Certainement pas !
00:41:49 Cela exclut notre amitié.
00:41:51 Je le pense aussi.
00:41:59 Je croyais que le langage
00:42:03 nous donnait une image du monde.
00:42:06 Mais il ne peut donner une image
00:42:11 De même qu'on ne peut se voir
00:42:20 Comment le langage procède
00:42:25 C'est un mystère.
00:42:30 Je me suis trompé !
00:42:33 Le langage
00:42:35 n'est pas une image.
00:42:37 Qu'est-ce donc ?
00:42:40 C'est...
00:42:43 un outil...
00:42:45 un instrument.
00:42:48 Il n'y a pas une,
00:42:51 plusieurs jeux de langage,
00:42:53 plusieurs formes de vie,
00:42:56 toutes différentes !
00:42:58 Que veux-tu dire ?
00:43:00 Que les limites
00:43:02 de mon langage sont les limites
00:43:05 Nous ne cessons de nous cogner
00:43:17 Je suis vraiment désolé.
00:43:22 Je ne vaux rien aujourd'hui.
00:43:25 Je suis lessivé.
00:43:30 Pardonnez-moi.
00:43:32 C'était remarquable.
00:43:34 C'était épouvantable.
00:43:37 Je me suis senti
00:43:40 Comment peux-tu dire cela ?
00:43:42 Ça ne ressent rien, un légume !
00:43:44 Pourtant, Professeur...
00:43:47 ça me parait naturel
00:43:53 Naturel ?
00:43:55 Alors...
00:43:58 pourquoi semble-t-il plus naturel
00:44:02 de croire que...
00:44:05 le soleil tourne autour de la terre,
00:44:07 plutôt que le contraire ?
00:44:09 Parce que ça semble ainsi.
00:44:11 Je vois.
00:44:13 Et ça semblerait comment si la terre
00:44:19 Eh bien, je suppose...
00:44:24 Oui.
00:44:25 J'ai compris.
00:45:16 Séminaire...
00:45:18 Ciné...
00:45:24 Séminaire...
00:45:28 Séminaire...
00:45:31 Ciné...
00:45:48 Et ça continuait.
00:45:51 Cambridge, encore et toujours.
00:45:56 Pas étonnant
00:46:00 Keynes et Russell y étaient allés.
00:46:03 Bertie, toujours opportuniste,
00:46:06 écrivit un roman à succès
00:46:08 Pratique et Théorie du Bolchévisme,
00:46:12 qu'il condamna sans appel.
00:46:14 Mais, comme chacun sait,
00:46:17 l'élite de Cambridge
00:46:21 Je rêvais d'aller
00:46:24 Pour y travailler en usine.
00:46:49 Je t'ai trouvé un travail
00:46:53 Pourquoi ?
00:46:55 Je pensais
00:46:57 de travailler de tes mains.
00:46:59 De faire quelque chose d'utile.
00:47:01 Mais Ludwig,
00:47:05 C'est ça le défi.
00:47:07 Je pars en Russie où j'espère
00:47:11 Pourquoi en Russie ?
00:47:12 Au fait,
00:47:14 tu vas devoir me prêter une cravate.
00:47:42 Professeur Wittgenstein,
00:47:46 vous fait deux propositions :
00:47:47 la chaire de philosophie
00:47:50 ou un poste d'assistant
00:47:53 Mais enfin, camarade,
00:47:56 je ne veux pas enseigner.
00:47:58 Je veux un travail manuel,
00:48:00 soit en usine, soit en kolkhoze.
00:48:13 Désolée, Professeur Wittgenstein.
00:48:14 C'est hors de question.
00:48:17 La seule chose qui ne manque pas ici,
00:48:26 Il faut s'adapter
00:48:28 et utiliser les capacités
00:48:33 Vous devriez relire Hegel.
00:48:38 Mais...
00:48:41 je ne peux pas lire Hegel.
00:48:43 Je deviendrais complètement fou.
00:48:46 Avez-vous lu
00:48:50 C'est bien plus intéressant.
00:49:12 Au suivant.
00:49:26 Alors, la Russie ?
00:49:28 Eh bien...
00:49:31 le pays de Lénine
00:49:36 C'est une société ordonnée.
00:49:41 Ça te plaît ?
00:49:42 Beaucoup.
00:49:45 Tu avais raison.
00:49:46 Et ton travail en Russie ?
00:49:48 Hélas !
00:49:51 ni à la philosophie.
00:49:56 Laisse tomber.
00:50:23 Enfin, à quoi joues-tu, Ludwig ?
00:50:28 De quoi parles-tu ?
00:50:29 Cette lubie
00:50:34 Ses parents, tu y as pensé ?
00:50:35 Pas le moins du monde.
00:50:37 Les parents de Johnny
00:50:41 Son père est mineur.
00:50:43 Ils ont tout sacrifié
00:50:46 Qu'est-ce qu'ils ont
00:50:48 Écoute, Wittgenstein...
00:50:50 Les parents de Johnny
00:50:52 Comme ceux que tu admires,
00:50:55 dans les romans de Tolstoï.
00:50:57 Je n'ai jamais vu
00:51:00 Je te le déconseille.
00:51:03 Tu transfères la haine que tu éprouves
00:51:08 Toi, tu as lu Sigmund Freud.
00:51:11 Et alors ?
00:51:13 C'est pernicieux !
00:51:15 Tu peux me croire. Je suis viennois,
00:51:18 Aucun rapport
00:51:19 entre Freud et Johnny
00:51:23 Tu n'as pas le droit
00:51:26 d'utiliser Johnny
00:51:30 Tout ceci ne te regarde pas.
00:51:32 Si, c'est mon rôle de t'empêcher de...
00:51:35 contaminer trop de jeunes gens.
00:51:37 Tu as une influence redoutable
00:51:40 La moitié de Cambridge
00:51:44 J'ai toujours été
00:51:48 C'est de toi que je parle,
00:51:52 Tu régentes les autres
00:51:55 Tous les aristocrates
00:52:00 Tant qu'ils font bouillir
00:52:04 Je le sais.
00:52:08 Si c'est de mon éducation
00:52:11 ça remonte à loin !
00:52:13 Et dans un autre pays !
00:52:15 Je ne puis tolérer qu'un ami
00:52:19 Je ne fais que citer
00:52:27 Sache que notre amitié est terminée.
00:53:10 Je me suis accroché avec Russell.
00:53:14 Il dit que mon influence
00:53:17 Qu'est-ce qui te tracasse ?
00:53:19 ou tes péchés ?
00:53:21 Les deux.
00:53:23 Mes péchés surtout.
00:53:25 Péché, pécheurs, pécher...
00:53:28 ça ne veut rien dire, tout ça.
00:53:32 Je ne peux rien pour toi.
00:53:35 Je n'ai jamais pensé que tu l'étais.
00:53:40 Tu sais, Maynard,
00:53:44 je dois me battre pour tenir bon.
00:53:48 Le moindre accès de malhonnêteté
00:53:53 C'est pourquoi
00:53:57 Je ne sais que te dire.
00:53:59 Tu es mortellement atteint
00:54:03 Autorise-toi quelques incartades,
00:54:09 Le salut est ma seule préoccupation.
00:54:12 Je sais aussi que le bonheur
00:54:17 Tu parles comme un vrai protestant.
00:54:21 Mon cher Ludwig,
00:54:23 rien ne vaut la chaleur
00:54:28 Pour moi, c'est comme
00:54:35 Ressaisis-toi.
00:54:47 La philosophie
00:54:52 Il ne faut pas
00:54:57 Johnny est si unique,
00:55:01 Je m'en rends si peu compte
00:55:07 C'est ça le problème.
00:55:11 Vivre dans un monde où un tel amour
00:55:15 d'être franc et honnête,
00:55:22 J'ai eu des relations avec Johnny
00:55:26 à trois reprises.
00:55:28 Chaque fois,
00:55:32 rien de mal.
00:55:34 Mais après,
00:55:38 j'avais honte.
00:55:48 À quoi penses-tu ?
00:55:53 Il me venait...
00:55:56 une idée...
00:55:58 Quelle idée ?
00:56:02 Pendant des années,
00:56:05 l'image d'une méditation solitaire
00:56:09 sur ses expériences privées.
00:56:12 Tout le monde sait ça.
00:56:16 Cette âme est prisonnière
00:56:21 et ne peut communiquer
00:56:24 murées dans leurs propres corps.
00:56:29 J'ai voulu réfuter cette vision.
00:56:33 Le sens privé n'existe pas.
00:56:37 Nous existons uniquement
00:56:39 parce que
00:56:42 nous partageons un langage
00:56:49 Tu comprends ce que je veux dire ?
00:56:51 Tu comprends ce que je veux dire ?
00:57:43 Oui.
00:57:45 Avec le plus grand plaisir.
00:57:49 Ça vous va ?
00:57:53 Je m'en doutais.
00:57:54 Oui. Vraiment...
00:57:57 Bertie ?
00:58:00 Depuis des années...
00:58:02 Bon Dieu !
00:58:06 Vous avez dit un jour
00:58:09 avait résolu tous les problèmes.
00:58:12 Je le croyais à l'époque.
00:58:15 J'avais tenté de montrer que tout
00:58:19 n'était pas si essentiel.
00:58:21 Ce qui est bien plus essentiel,
00:58:26 Ça ne casse rien
00:58:27 alors, la philosophie ?
00:58:30 Exactement.
00:58:31 Je l'ai pensé et je le pense toujours,
00:58:36 Et dans...
00:58:37 vos récents travaux, comme
00:58:40 Dans ce dernier ouvrage,
00:58:42 j'ai abandonné l'idée
00:58:46 Ce n'était
00:58:49 Si on prend le mot "sac",
00:58:52 qu'on a l'image d'un sac.
00:58:54 Mais que dire de mots comme
00:58:59 quelle image nous donnent-ils ?
00:59:02 Comment définiriez-vous
00:59:05 entre le langage et le monde ?
00:59:08 Très diversement.
00:59:10 Mon erreur fut de croire
00:59:12 qu'il n'y avait qu'un seul
00:59:15 Or, on exprime des tas
00:59:17 de choses différentes
00:59:19 Différents jeux de langage,
00:59:23 Le sens d'un mot, c'est...
00:59:26 son usage
00:59:30 Quel est le but de la philosophie,
00:59:35 Les problèmes philosophiques
00:59:38 à mélanger un jeu de langage
00:59:41 Prenons le problème
00:59:43 Peut-être ne se pose-t-il
00:59:47 en terme d'objet physique.
00:59:50 Ils confondent un mode de langage
00:59:54 avec un autre.
00:59:55 La philosophie servirait
00:59:58 Exactement. Ils sont parfaitement
01:00:02 La philosophie ne doit
01:00:05 La philosophie
01:00:11 Vous avez défendu l'idée
01:00:15 Pourriez-vous en parler ?
01:00:17 Je veux dire ceci :
01:00:20 les mots que nous apprenons
01:00:22 appartiennent à une culture,
01:00:25 une forme de vie,
01:00:27 une façon de faire.
01:00:31 Le langage que nous parlons
01:00:35 Il s'agit là
01:00:39 La philosophie selon Descartes
01:00:41 repose sur le moi solitaire
01:00:44 méditant sur ses expériences privées.
01:00:48 Je veux renverser
01:00:53 Je veux partir de notre culture,
01:00:56 de notre vie commune.
01:00:59 Considérer nos pensées,
01:01:03 et les exprimer sur un mode public.
01:01:07 Merci infiniment, Professeur.
01:01:14 J'ai l'intention de partir.
01:01:16 Encore !
01:01:19 C'est sérieux, Maynard.
01:01:21 Tu vas où, cette fois ?
01:01:23 En Norvège ? À Vienne ?
01:01:25 À Swansea ?
01:01:27 Pas à nouveau l'Union Soviétique ?
01:01:29 Quel mal y aurait-il ?
01:01:31 Dans ce camp de travail géant !
01:01:33 Le travail n'est pas un mal.
01:01:35 Sauf si on se fait tuer
01:01:42 Je veux cesser
01:01:45 pour écrire mon livre.
01:01:47 Pourquoi ne pas l'écrire à Cambridge,
01:01:52 Je pars en Irlande
01:01:55 Là-bas, on se fait tuer
01:02:02 Sacré Ludwig...
01:02:04 Je sais,
01:02:09 Mais on t'aime.
01:02:31 Content de vous voir.
01:02:33 Enfin.
01:02:35 C'est le bout du monde, ici !
01:02:39 Où en êtes-vous de votre livre ?
01:02:41 Ça avance péniblement.
01:02:43 Alors, on peut s'attendre
01:02:47 Que dit le médecin ?
01:02:49 Ça n'est pas brillant.
01:02:50 Rien de grave, j'espère.
01:02:52 J'ai vu un spécialiste à Dublin.
01:02:55 J'ai un cancer de la prostate.
01:02:58 Je suis navré.
01:03:01 Pris à temps, un traitement hormonal
01:03:05 Puis-je faire quelque chose ?
01:03:08 Je n'ai pas peur de mourir.
01:03:11 C'est la mort qui donne à la vie
01:03:16 Ramenez-moi à Cambridge.
01:03:19 Je ne veux pas mourir ici.
01:03:23 Quand vous voudrez.
01:04:07 Tu sais,
01:04:09 j'aurais bien aimé
01:04:13 entièrement
01:04:17 Que ne l'as-tu fait ?
01:04:19 Hélas, je n'ai jamais eu
01:04:24 Je vais te raconter une histoire.
01:04:28 Un jeune homme rêvait de soumettre
01:04:33 Comme il était très doué,
01:04:37 Son travail achevé,
01:04:40 C'était magnifique.
01:04:42 Un monde pur de toute imperfection,
01:04:46 Un univers glacé,
01:04:50 Le jeune prodige contempla
01:04:55 Il fit un pas en avant
01:04:58 Il avait omis la friction.
01:05:01 La glace était lisse,
01:05:04 mais on ne pouvait y marcher.
01:05:07 Alors, le jeune prodige s'assit
01:05:13 Mais en vieillissant, il s'assagit
01:05:17 qu'ambiguïté et rugosité
01:05:19 et participaient de ce monde.
01:05:22 Il voulut courir et danser.
01:05:25 Les mots et les choses
01:05:28 étaient tous tordus,
01:05:31 Le vieux sage
01:05:33 pensa : ainsi va le monde.
01:05:37 Mais quelque chose en lui
01:05:39 avait la nostalgie de la glace
01:05:42 où tout était radieux,
01:05:48 Bien qu'il se soit fait à l'idée
01:05:51 il ne pouvait y vivre.
01:05:54 Et maintenant, il était perdu
01:05:58 à l'aise nulle part.
01:06:02 Et ça le rendait très malheureux.
01:06:13 Salut à toi, Chromodynamique,
01:06:16 Seigneur des Quanta.
01:06:19 Ici Quark Sortilège Étrange
01:06:23 qui vous parle du philosophe
01:06:28 Décédé.
01:06:31 La solution de l'énigme de la vie
01:06:36 se trouve hors l'espace et le temps.
01:06:39 Mais comme chacun sait,
01:06:43 il n'y a pas d'énigmes.
01:06:46 Si une question
01:06:49 elle peut aussi trouver sa réponse.
01:08:30 Adaptation : Danielle Vallion
01:08:33 Sous-titrage Titra Film Paris