Workingman s Death

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00:01:23 LA MORT DU TRAVAILLEUR
00:01:31 Moi, meilleur ouvrier du puits n° 9,
00:01:38 promets solennellement
00:01:42 28 OOO tonnes au-dessus de la norme !
00:01:56 Moi, meilleure ouvrière du puits n° 9,
00:02:01 promets solennellement de livrer
00:02:05 28 OOO tonnes au-dessus de la norme !
00:02:11 5 portraits du travail au 21e siècle
00:02:22 On ne peut manger huit heures par jour,
00:02:26 ni boire huit heures par jour...
00:02:29 ni faire l'amour huit heures par jour...
00:02:32 tout ce qu'on peut faire
00:02:35 C'est la raison pour laquelle les hommes...
00:02:39 sont si misérables et malheureux.
00:02:52 HÉROS
00:03:56 Comment je distingue le charbon du rocher ?
00:03:58 Regardez ce morceau de rocher.
00:04:03 Faisons tout de suite le test.
00:04:05 Là on voit que c'est du rocher.
00:04:09 Ce morceau de couleur de rouille,
00:04:15 Du charbon !
00:04:18 Et puis il y a ces rocs-ci, tout bruns,
00:04:24 on croit que c'est du charbon,
00:04:30 J'examine chaque pelle pour trouver
00:04:36 si petit soit-il.
00:04:39 Ici il y a certainement du charbon.
00:04:43 Quand on creuse
00:04:47 on y trouvera sûrement du
00:04:52 De gros morceaux.
00:05:25 Le sol est gelé, cela va moins bien.
00:05:28 En ce moment je remplis un sac par jour.
00:05:32 Mais en été je remplis 2 à 3 sacs.
00:05:35 Sans blague, 2 à 3 sacs.
00:06:15 Aleksej Stakhanov
00:06:28 31 août 1935
00:06:30 Une nuit historique
00:06:42 Donbass, Union Soviétique
00:06:54 102 tonnes de charbon en une tournée
00:07:08 Vive le mouvement populaire stakhanoviste !
00:07:11 Le travail a fait grandir cette nation,
00:07:15 à travers le pays vaste et ouvert...
00:07:20 la nation des héros de Stakhanov
00:07:24 les mineurs mènent le combat pour le charbon,
00:07:28 la nation des héros de Stakhanov
00:07:33 les mineurs mènent le combat pour le charbon.
00:07:36 En temps de paix et de guerre
00:07:41 les mineurs aiment leur pays.
00:07:45 La nation des héros de Stakhanov
00:07:49 et est prêt pour combattre l'ennemi.
00:07:55 On ne peut pas nous comparer avec
00:08:05 Ce n'est pas l'enthousiasme
00:08:07 On ne nous pousse pas :
00:08:10 Ce n'était qu'un grand show.
00:08:11 C'est vrai, ce n'était que du spectacle,
00:08:16 Non, Stakhanov, ce n'était pas un show.
00:08:18 C'était un mouvement pour
00:08:21 Non, Wolodja, aujourd'hui
00:08:23 Évidemment,
00:08:26 Notre enthousiasme provient
00:08:28 Nous travaillons pour survivre.
00:08:29 Si tu ne travailles pas,
00:08:32 Ce sera fini.
00:08:35 Quand Petrowitsch descend dans la mine, il dit :
00:08:37 "Je te salue, mine."
00:08:41 C'est une sorte de prière pour lui.
00:08:48 Tu rentres, tu dis "Salut, mine",
00:08:50 tu continues, tu dis "salut, lieu"
00:08:54 Ou encore : "Tremble, mine !
00:08:56 Voici le mineur bourré !"
00:09:05 Aujourd'hui nous avons abattu notre vache.
00:09:56 Cette saloperie de merde me tue.
00:10:02 Pioche ? Pas besoin.
00:10:12 Allons-y, camarade !
00:10:54 Avant nous travaillions dans les mines d'état.
00:10:57 Elles ont été fermées.
00:11:00 On a dû chercher du travail,
00:11:04 Comment nous avons trouvé cette mine ?
00:11:10 C'étaient des trous ouverts.
00:11:14 On est entré,
00:11:17 et nous avons commencé à creuser.
00:11:21 C'était aussi simple que ça.
00:11:30 Pas seulement de temps en temps,
00:11:33 Si le plafond baissait de 10 cm,
00:11:36 Plus aucune chance de nous sortir de là.
00:11:41 Il y a encore quelque chose ? Oui.
00:11:46 Nos grand-pères appelaient des galeries
00:12:37 - Allez, ralentis un peu !
00:12:41 Continue de pousser,
00:14:08 Ma fille m'a raconté que tout
00:14:14 On dit que l'eau s'infiltre par le haut.
00:14:16 Ils gardent tous leur manteau pendant les cours.
00:14:19 Merde, ils n'enlèvent que leurs
00:14:24 Ces putains d'idiots.
00:14:32 Les "pelmeni" sont bons,
00:14:35 Ah, ils sont faits à l'huile,
00:14:39 On aurait dû arrêter plus tôt.
00:14:44 On aurait dû travailler plus vite.
00:14:49 Alors, elle va mieux ta chèvre ?
00:14:51 Oui, elle va mieux.
00:14:56 Tania la nourrit à la seringue.
00:15:02 Une des miennes est morte.
00:15:04 - Qui ? Une chevrette ?
00:15:06 - Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:15:11 Borislawa continuait à la nourrir,
00:15:14 Nous essayons de bien faire. Ma femme dit :
00:15:19 Je vais faire comme c'est marqué dans les livres.
00:15:22 Qu'elles restent maigres. Quand elles seront
00:15:26 Qui sait, elle a peut-être raison.
00:17:11 Ne reste pas bloqué.
00:17:32 Stop ! Doucement !
00:17:37 Attends qu'il soit debout sur ses jambes.
00:17:44 On y va !
00:18:33 Comment était notre vie commune
00:18:36 - C'était bien, non ?
00:18:41 La vie en soi est pleine de bonheur.
00:18:43 Oui, surtout quand nous étions jeunes.
00:18:46 Pendant les vacances nous partions en voyage,
00:18:50 Eh oui, nous avions une voiture,
00:18:53 Absolument, chaque congé nous partions.
00:18:56 Même aujourd'hui nous partons souvent
00:19:00 Nous célébrons toutes les fêtes.
00:19:02 Les fêtes chez nous sont très joyeuses.
00:19:08 Seulement, cela fait 21 ans
00:19:10 et nous n'avons pas encore
00:19:14 En fait nous n'avons même pas
00:19:16 Je rentrais alors pendant les vacances,
00:19:21 J'étais en 3ième année d'études et
00:19:30 Il me demandait : "Tu veux vraiment y rester ?"
00:19:33 On a fêté le Nouvel An chez des amis.
00:19:36 Le 2 janvier, il se réveille
00:19:42 "Tu sais, on devrait se marier.
00:19:49 Je l'ai capturée.
00:22:10 Salut !
00:22:14 - Qui va là ?
00:22:17 Pourquoi tu la portes dans les mains ?
00:22:20 Elle est si petite, notre Knopotschka !
00:22:24 Dis "Bonjour !"
00:22:30 Elle va bien ?
00:22:34 Oui, elle est en bonne santé.
00:22:52 Est-ce qu'il y a à manger ?
00:22:55 Oui, i'ai préparé des pelmeni.
00:22:58 Oui, fais couler un bain.
00:23:02 Tu es bien crevé ?
00:23:04 Je suis fatigué.
00:23:07 Tu veux t'allonger ?
00:23:12 Je veux dormir.
00:23:13 T'étais allongé toute la journée !
00:23:16 J'ai une de ces faims.
00:23:18 T'auras bientôt à manger.
00:23:20 Entre-temps fais couler un bain.
00:23:23 Dans un instant.
00:23:27 Évidemment notre mine est illégale,
00:23:31 Mais nous voyons les choses différemment.
00:23:33 L'état ne nous donne
00:23:36 Mais nous devons survivre, non ?
00:23:40 Oui, et essayer de nourrir
00:23:43 Je ne m'enrichis pas.
00:23:48 Je le fais pour survivre,
00:25:03 Tu pourrais au moins encore travailler
00:25:07 C'est pas pour me plaindre,
00:25:13 En tout cas je reste à la maison demain.
00:25:39 Ce travail te plaît ?
00:25:41 Je le trouve super.
00:25:45 Pour nous chauffer,
00:25:52 Sinon...
00:25:54 Évidemment un bon job serait mieux,
00:25:56 un travail où nous ne serions pas
00:25:58 où nous pourrions porter des habits propres.
00:26:01 Mais on n'en a pas.
00:26:07 Nous aurions dû faire des études.
00:26:09 Et pour quoi faire ?
00:26:11 - Savoir, c'est pouvoir.
00:26:14 Rien, évidemment. Tu finis tes études...
00:26:16 et puis aucune entreprise ne te
00:26:19 Tout ferme. Tout fout le camp.
00:26:23 C'est comme ça.
00:26:59 Enfant, je voulais devenir une danseuse,
00:27:04 J'adorais danser.
00:27:07 Maintenant je danse avec
00:27:10 C'est beau à voir.
00:27:13 Tu remontes 1,5 à 2 tonnes,
00:27:19 Qu'est-ce qu'on fait encore ce soir ?
00:27:24 - Je ne veux qu'un bon bain.
00:27:28 Je ne sais pas, je suis fatiguée.
00:27:29 On pourrait regarder la télé ensemble.
00:27:32 C'est trop loin pour moi,
00:27:38 Dans l'émission "Une parole pour la vie"
00:27:40 "Tu commets un péché,
00:27:43 Reste chez toi et prie...
00:27:45 C'est ça, Dieu me donnera...
00:27:47 Une miche de pain tombera du ciel,
00:29:17 Alexei Stakhanov
00:29:45 Maintenant cela brûle.
00:29:50 Alors, Slawa, à ta santé,
00:29:54 profite de ta retraite bien méritée.
00:30:00 Laisse brûler tes affaires,
00:30:09 Venez, buvons !
00:30:10 Tiens, Sergei, prends. Après tout
00:30:14 - Oui, félicitations, savoure ta vie de retraité !
00:31:09 ESPRITS
00:33:04 Kawah Ijen, INDONÉSIE
00:33:33 Un ami à moi a rêvé
00:33:38 que chaque année la tête d'une chèvre
00:33:45 La tête de chèvre devait être monté et
00:34:09 Si ce sacrifice, qui doit être
00:34:16 un accident arrivera sûrement.
00:34:20 Un jour une femme est tombée
00:34:27 Personne ne sait comment cela
00:34:30 Ce qui est certain, c'est qu'elle
00:34:48 Je peux vous dire exactement
00:34:53 Il a travaillé à Sari Enam.
00:34:56 Pendant qu'il cassait des morceaux de soufre,
00:34:59 il a soudainement glissé,
00:35:02 il est tombé dans le soufre bouillant
00:35:44 Qu'est-ce que tu bois, quand tu bois ?
00:35:46 Cela dépend. Parfois du Johnnie Walker,
00:35:50 Ce qui est important,
00:35:54 et puis tu vas dans un bar
00:36:00 Souvent, tout ton corps est
00:36:05 Et pourquoi faut-il boire avant ?
00:36:09 Pour être calme et ne pas avoir peur.
00:36:13 Je pouvais combattre 4 hommes à la fois.
00:36:16 Même s'ils étaient 6,
00:36:21 Je battais d'abord le plus grand des 6
00:36:25 et les autres foutaient le camp.
00:36:27 Je fais la même chose quand ils sont 4.
00:36:34 Celui que je bats le premier,
00:36:39 Puis je rentre à la maison.
00:36:43 Est-ce qu'il est mort ?
00:36:45 Non, seulement évanoui...
00:36:49 Et tu n'es pas recherché quand tu
00:36:52 Évidemment qu'on est recherché.
00:36:57 C'est pour ça que tu es ici ?
00:36:59 Oui, j'ai fui tout de suite
00:37:02 On m'a dit qu'il y avait du travail
00:37:10 Je suis venu ici
00:37:11 parce que c'est mieux que d'être
00:43:14 Dis, t'es client régulier chez Ijo ?
00:43:20 Elle est fantastique ! Elle est mince.
00:43:27 Comment s'appelle au fait la grosse ?
00:43:32 Oui, Tagiri !
00:43:35 Elle est vraiment très grosse.
00:43:41 J'aime cependant sa façon de bouger.
00:43:45 Mais la façon de bouger n'est pas tout.
00:43:47 Ce qui compte est la satisfaction.
00:43:49 Oh oui, la satisfaction.
00:43:51 C'est vrai, la satisfaction est importante.
00:43:54 Oui, au lieu d'aller chez Tagiri,
00:43:59 je descends à Banyuwangi après le pesage.
00:44:06 On y paye 150 mille,
00:44:10 Pour la chambre on paye un supplément
00:44:13 et après avoir eu son plaisir
00:44:17 on remonte la montagne, on descend
00:46:26 - Quoi d'autre t'ont-ils donné ?
00:46:29 Des biscuits ? Que ça, pas de bise ?
00:46:32 - Quoi ?
00:46:33 Si si, une seule fois.
00:46:37 Cela m'est arrivé aussi une fois.
00:46:39 Il y a trois mois j'ai rencontré
00:46:48 "You come from ?"
00:46:50 Je lui ai demandé :
00:46:53 "What is name ?"
00:46:55 - C'est quoi comme langue ?
00:46:59 - Tu parles l'Anglais ?
00:47:02 Assez pour une petite conversation.
00:47:06 Après avoir serré sa main j'ai dit :
00:47:10 "I want to kiss you."
00:47:11 "Please." Je l'ai embrassée
00:47:15 Mon nez était encore tout sale
00:47:19 Mais j'ai pu l'embrasser.
00:48:57 Montre-lui dix.
00:48:58 Dix ? Tu veux vraiment l'acheter ?
00:49:00 - Oui, pour 10 c'est d'accord.
00:49:03 Regarde la haut, les vapeurs !
00:49:20 - Combien de kilos portez-vous ?
00:49:22 Vraiment ? C'est beaucoup !
00:49:24 Oui, évidemment.
00:51:21 Si nous nous laissons faire
00:51:25 et si nous prenons au sérieux
00:51:28 nous allons quitter notre travail
00:51:36 Combien arrives-tu à porter ?
00:51:38 70 kg, et toi ?
00:51:41 Moi aussi.
00:51:44 Mais nous portons bien ces 10 kg.
00:51:48 Il ne faut pas exagérer.
00:51:52 Oublie ce que les autres disent de nous.
00:51:57 Et qui sait, peut-être
00:52:06 Nous montons sur la montagne,
00:52:10 monter, monter,
00:53:00 Tu aimes écouter le dangdut ?
00:53:03 Non.
00:53:07 Moi non plus,
00:53:13 C'est quoi ?
00:53:16 Bon Jovi, Scorpions, ce genre de trucs.
00:53:19 C'est quoi comme nom, Bon Jovi ? !
00:53:24 C'est un groupe.
00:53:33 C'est le chanteur, le parolier
00:53:42 Et tu peux les comprendre ?
00:53:44 Oui, je les comprends. Mais je ne peux
00:53:55 Le groupe est composé de 4 personnes :
00:54:00 Nicolas, Brian,
00:54:05 Adam et Bon Jovi.
00:54:08 Autant ?
00:54:10 Oui, comme le dangdut.
00:54:16 Donc le groupe s'appelle Bon Jovi ?
00:54:20 Oui, le nom du groupe
00:55:42 LIONS
00:57:09 Abats ! Peau ! Tête !
00:57:12 Peau ! Abats !
00:57:18 Abats ! Peau ! Tête !
00:58:04 Mallam !
00:58:08 Hé, petit !
00:58:11 Mallam !
00:58:12 Un instant.
00:58:15 J'arrive.
00:58:22 Tu l'as couchée ?
00:58:25 Elle est couchée ?
00:58:30 Attention à ton pied !
00:58:34 Cela fait 40 naira.
00:58:51 À qui appartient celle-là ?
00:58:56 J'ai l'argent.
00:59:01 Tu dois payer maintenant.
01:00:15 Je sais que j'ai besoin d'argent !
01:00:17 Faut pas me le dire expressément.
01:00:20 J'ai toujours payé.
01:00:21 Parfois tu fais des problèmes.
00:00:36 Ma journée de travail commence
00:00:40 Normalement je me lève à 5 heures
00:00:47 Tuer des chèvres ne me dérange pas.
00:00:54 Avant de tuer une chèvre,
00:01:01 En général nous tuons 350 chèvres
00:01:06 Parfois il n'y en a que 300.
00:01:12 À d'autres jours il y en a 150.
00:01:15 Et de temps en temps il arrive
00:01:19 et alors nous n'avons pas
00:01:22 Parfois même nous n'avons aucune chèvre.
00:01:49 D'accord. Tu rôtis la peau et moi les chèvres,
00:01:53 - Et lui rôtit les têtes de vache.
00:01:55 Il rôtit aussi de la peau.
00:01:57 - Tu rôtis de la peau ?
00:02:00 Je rôtis tout.
00:02:01 - Tout ? Tu rôtis aussi des hommes ?
00:02:06 Non, mais je sais rôtir tout animal.
00:02:09 Tiens, regarde. Je l'ai rôti.
00:02:12 Montre-moi !
00:02:13 Y a qu'à le tremper et ce sera blanc...
00:02:16 C'est noir comme toi !
00:02:20 Où sont les clients ? Venez, venez !
00:02:28 Je ne fatigue pas, je ne fatigue pas !
00:02:32 Nous tous prions Dieu...
00:02:33 qu'il donne à nos politiciens la sagesse...
00:02:36 de laisser nos frontières ouvertes...
00:02:39 afin que nous puissions continuer
00:02:42 Ce n'est qu'alors que nous
00:02:45 Nous, les pauvres, n'avons que le travail.
00:02:54 La rôtisserie est très importante.
00:02:57 Sans la rôtisserie les affaires
00:03:00 Pas tout le monde aime la viande sans peau.
00:03:01 Une bête rôtie est tout simplement
00:03:06 Écoutez !
00:03:07 Qu'avez-vous à dire ?
00:03:08 Je rôtis une chèvre pour Monsieur Chinedu.
00:03:11 Il ne veut pas me payer convenablement.
00:03:14 Et le gouvernement ?
00:03:16 - Le gouvernement ? Le gouvernement c'est moi !
00:03:19 Oui. Le gouvernement c'est moi !
00:03:21 Ce travail vous plaît ?
00:03:23 Ce travail me tue.
00:03:26 Mais en même temps il me rend heureux.
00:03:28 Et il n'y a pas de chose plus digne
00:03:32 Le vol est une honte.
00:03:35 Oui, c'est comme ça.
00:03:37 on te coupera la tête.
00:03:40 On te coupera la gorge, on te rôtira.
00:04:04 Achetez de l'eau propre !
00:04:18 Je ne me soucie pas de demain,
00:04:25 On m'appelle "le Meilleur".
00:04:51 Où est le grand boucher
00:04:55 Moi, Fils d'un Lion,
00:04:59 Que Dieu te protège, grand boucher !
00:05:03 De tous les célèbres bouchers
00:05:07 Tu es béni avec une clientèle riche.
00:05:10 Les pauvres profitent de ta générosité.
00:05:14 Le gouvernement rend hommage
00:05:18 Tout le monde du "River State"
00:05:21 Que Dieu tout-puissant te bénisse.
00:05:24 De tous les célèbres bouchers
00:05:49 Que Dieu vous bénisse tous !
00:05:54 De tous les célèbres bouchers
00:05:56 Tu es l'homme riche
00:07:47 Peau ! Abats ! Tête !
00:07:50 Peau ! Abats ! Tête !
00:07:53 Peau ! Abats ! Tête !
00:07:57 4.500 ne te suffisent pas ? !
00:07:58 En ce moment la peau est chère.
00:08:00 La peau du cou est bien,
00:08:04 C'est ridicule !
00:08:05 Si je te le dis :
00:08:11 Demande à Mallam,
00:08:13 OK, je mets encore 100 naira,
00:08:19 100 naira. Qu'en penses-tu ?
00:08:25 Dis-lui que je paye 4.600, pas plus.
00:08:31 Viens ici, touche la peau.
00:08:33 Peau ! Abats ! Tête !
00:08:37 Attention ! Circulez !
00:10:34 En général nous travaillons
00:10:38 En fonction des capacités nous lavons
00:10:48 Je ne sais pas si je suis le meilleur
00:10:51 mais je remercie Dieu pour mes capacités.
00:10:54 D'autres personnes ont d'autres capacités,
00:11:03 Je crois que ce boulot fait
00:11:12 Savez-vous pourquoi
00:11:15 Nous le faisons
00:11:17 Beaucoup de têtes de vache
00:11:22 Ici vous pouvez bien le voir.
00:11:27 Cette autre tête également : EA.
00:11:29 Chacun ici a son propre marquage.
00:11:33 Si on utilise le marquage de
00:11:35 comme voleur, ce qui vous apporte
00:13:06 Dieu te punira !
00:13:23 Au nom de Dieu, le Bienfaiteur,
00:13:25 Loué soit Dieu au ciel,
00:13:29 Loué soit Dieu au ciel,
00:13:33 C'est Toi seul que nous glorifions,
00:13:36 Montre-nous le droit chemin. Amen.
00:14:39 Quand les têtes de vache arrivent ici
00:14:41 nous enlevons tout d'abord les cornes.
00:14:44 Ensuite nous rôtissons les têtes.
00:14:49 Quand les cheveux sont légèrement brûlés,
00:14:51 nous enlevons la tête du feu et la lavons.
00:14:54 Puis on la rôtit une deuxième fois.
00:14:57 Il faut contrôler la tête.
00:14:59 Si un côté est à point,
00:15:01 Quand l'autre côté est à point,
00:15:06 Quand tous les côtés sont rôtis,
00:15:10 Ensuite elle est bien lavée.
00:15:14 Après un bon lavage le propriétaire
00:15:19 Et ce n'est plus notre affaire.
00:15:29 Ce n'est qu'ensuite que le propriétaire
00:15:32 Ils nous payent 100 naira
00:15:37 Selon les jours de travail...
00:15:39 chacun peut gagner un peu plus
00:15:42 Et après le travail je me fais un petit
00:15:50 C'est comme ça.
00:16:16 5, 6, 7, 8, 9, 10, dix mille naira.
00:16:21 11, 12, 13 dollars... donne-moi 14 dollars.
00:16:27 - Je ne les ai pas.
00:16:30 Donne-moi l'argent ! Donne-le moi !
00:16:34 Alhaja, viens ici !
00:16:38 Sais-tu combien tu me dois encore ?
00:16:41 Je vais te le dire !
00:17:25 Retourne chercher ton propre morceau !
00:17:29 - Non, c'étaient les deux derniers.
00:17:32 Va t'asseoir, ami, et calme-toi !
00:17:35 C'est à moi ! Lâche ça !
00:17:41 Pourquoi tu tires ? Arrête !
00:17:45 - Va chercher un nouveau morceau !
00:18:23 Dégagez ! Dégagez !
00:18:28 Dégagez !
00:18:31 Dégagez !
00:18:59 Celui qui est né avec et par le sang...
00:19:01 traversera toutes les formes
00:19:07 Et plus encore s'il a commencé sa vie...
00:19:10 dans un lieu où on doit encore apprendre
00:19:16 Nous sommes nés dans la souffrance...
00:19:19 car dans ce pays rien n'est
00:19:25 C'est pourquoi chacun de nous
00:19:29 Et si Dieu dans sa grâce infinie...
00:19:32 nous accorde le succès,
00:19:36 ainsi soit-il.
00:19:39 Peau ! Abats ! Tête !
00:19:56 FRÈRES
00:19:57 FRÈRES
00:20:44 Mon village est un superbe jardin
00:20:51 mais la séparation avec toi
00:20:54 Quand mon ami itinérant a
00:20:58 il a tourné son visage
00:21:03 afin qu'il puisse dire plus
00:21:14 Tant de voyageurs sont déjà venus,
00:21:18 tu n'as jamais été parmi eux.
00:21:23 Oh, mon amour,
00:21:27 en ce lieu plein de ferraille et de saleté...
00:21:30 j'ai une telle nostalgie de toi.
00:21:33 J'ai imploré les Anglais
00:21:37 pour qu'ils n'envoient plus de navires
00:21:43 Je viens de très loin,
00:21:49 Quand un jardin n'a pas de fleurs,
00:21:55 Ici je suis un apatride,
00:22:01 mes mains sont vides.
00:22:06 Tu m'as blessé, je suis si désespéré.
00:22:31 La plupart des travailleurs ici
00:22:37 Les Pashtuns sont un peuple appauvri.
00:22:39 C'est pourquoi ils sont ici.
00:22:43 Moi je travaille ici depuis 4 ans,
00:22:46 mais seulement parce que je n'ai pas le choix.
00:22:49 Je ne trouverais pas d'autre travail.
00:22:56 Je suis arrivé ici à 16 ans.
00:22:59 J'ai travaillé pendant deux ans
00:23:02 Je suis retourné chez moi.
00:23:04 Je suis revenu en 1991...
00:23:06 et aujourd'hui nous sommes en 2004.
00:23:08 Rien n'a changé pendant toutes ces années.
00:23:11 Tout est resté exactement pareil.
00:23:13 L'argent qu'on vous paye
00:23:15 Pas avant et pas non plus aujourd'hui.
00:23:17 Travailler, travailler, travailler.
00:23:19 Depuis que je suis adulte,
00:23:45 Ensemble nous sommes comme des frères.
00:23:48 Faut qu'on se fasse confiance mutuellement.
00:23:50 Après tout, nous n'avons que nous-mêmes.
00:23:53 Si un de nos collègues a un problème,
00:23:56 nous nous rencontrons et analysons
00:24:01 et si nous sommes capables
00:24:06 Il n'y a jamais de disputes
00:24:10 Cela ne ferait que saper notre énergie...
00:24:13 ce dont nous n'avons vraiment pas besoin.
00:24:16 Évidemment ce travail est merdique,
00:24:19 mais n'empêche que nous nous
00:27:23 Dieu nous a donné cette tâche,
00:27:25 nous sommes contents
00:27:29 Ce travail est la mort en personne.
00:27:31 Un faux pas et tu tombes
00:27:35 Ou alors une plaque en acier
00:27:37 Ou encore les restes de pétrole
00:27:40 La mort est toujours avec nous.
00:27:42 Nous devons combattre notre peur,
00:27:46 Mais est-ce que nous avons le choix ?
00:27:50 Nous restons ici toute une année.
00:27:52 Ensuite nous pouvons rentrer
00:27:55 Ensuite il faut retourner au boulot.
00:27:58 Le temps que nous passons chez nous
00:28:01 Nous racontons à nos familles
00:28:04 Que nous avons beaucoup de plaisir
00:28:06 En vérité tu n'auras du boulot que
00:28:18 Dis aux ouvriers de reculer un peu.
00:28:25 Jalabe ! Jalabe, toi aussi !
00:29:26 Vous voulez aussi du thé ?
00:29:27 Non, merci.
00:29:32 Cette casquette est comme neuve, regarde !
00:29:35 Montre-moi, c'est quoi l'inscription ?
00:29:37 Ami.
00:29:39 "Mon ami" est l'inscription.
00:29:45 Alors, comment allons-nous couper
00:29:48 Tout droit, non ?
00:29:51 Peu importe.
00:30:36 Pourquoi tu ne soudes pas
00:30:39 Tu passes à peine à travers !
00:30:46 Salut, les amis ! Comment allez-vous ?
00:30:49 - Combien tu demandes pour une photo ?
00:30:52 N'est-ce pas un peu cher ?
00:30:54 C'est un prix normal.
00:30:59 Nous payons en avance, non ?
00:31:01 Évidemment.
00:31:02 et 10 demain, quand tu reçois la photo.
00:31:24 Enlève ta casquette.
00:31:29 Excellent.
00:32:42 Ce qui est bon ou mauvais,
00:32:45 seul Allah le sait.
00:32:49 Nous faisons notre travail,
00:32:52 Quand nous nous blessons,
00:32:55 ou alors on s'en fout, parce que
00:32:59 Ni les blessures, ni la mort
00:33:05 Nous naissons pour mourir.
00:33:19 Dépêche-toi !
00:33:22 Cela fait trois heures que tu es là-bas !
00:40:22 Ici habitent le contre-maître Nani Mrachman
00:40:26 Pas d'accès sans leur autorisation expresse.
00:40:32 "Quand je pense à toi,
00:40:35 "Tu es si loin de moi.
00:40:37 "Tu es un voyageur, comme moi.
00:40:42 "À présent nos chemins se séparent,
00:40:45 "Mais mon cœur reste avec toi."
00:40:50 Omar Khan dit : Il y a des hommes
00:43:49 AVENIR
00:44:43 Un travail pénible est comme
00:44:47 et qui nous lance un défi
00:44:49 Certaines charges sont légères,
00:44:59 Quand un homme veut réussir dans son travail,
00:45:01 c-à-d, s'il veut anticiper
00:45:04 il doit mettre ses idées...
00:45:06 en concordance avec les lois...
00:45:08 du monde objectif externe.
00:45:11 Sinon il va échouer dans la pratique.
00:45:24 Les masses populaires possèdent
00:45:28 Ils peuvent s'organiser. Dans chaque endroit
00:45:32 ils ont la possibilité de
00:45:35 Ils peuvent se concentrer sur la
00:45:40 et développer de plus en plus
00:45:50 Le monde est à vous,
00:45:53 mais en fin de compte c'est votre monde.
00:45:56 Vous les jeunes gens,
00:45:58 vous êtes la vie florissante,
00:46:01 à huit ou neuf heures du matin.
00:46:04 Notre espoir repose en vous.
00:46:07 Le monde vous appartient.
00:46:09 L'avenir de la Chine vous appartient.
00:46:13 Mao Tse-tung
00:47:30 On ne peut comparer le présent au passé.
00:47:32 La technique a fait beaucoup de progrès.
00:47:35 Aujourd'hui on n'a plus besoin
00:47:40 Aujourd'hui la force seule ne suffit
00:47:42 il faut surtout avoir du savoir-faire.
00:47:44 Je trouve que nous ne devrions plus
00:47:56 Oui, mais il faudra quand-même travailler.
00:47:58 Évidemment nous devrons toujours travailler.
00:48:00 Mais intelligemment et systématiquement...
00:48:02 et en même temps nous devons améliorer
00:48:05 De toute manière le travail
00:48:09 Oui, on n'y échappera pas.
00:48:17 Aujourd'hui nous sommes confrontés
00:48:21 car de nos jours la technologie compte
00:48:27 et nous n'arrêtons pas de
00:48:32 Et pourtant j'espère que
00:48:34 soient conservés comme objets de musée.
00:48:36 Après tout, ils représentent
00:48:39 La première rangée de haut-fourneaux
00:48:46 Un siècle est passé depuis.
00:48:50 Ce sont des témoins de l'histoire.
00:48:52 De cette façon une nation peut montrer...
00:48:56 si elle a fait des progrès ou non.
00:49:12 La Chine est passée de l'économie planifiée
00:49:21 et la situation actuelle ne peut
00:49:27 Nous appartenons à la plus vieille
00:49:30 et nous voulons évidemment
00:49:32 reprennent plus tard notre métier.
00:49:34 Nous somme prêts, comme les
00:49:39 à nous sacrifier pour l'industrie de l'acier.
00:49:43 Mais les temps ont changé et
00:49:46 Nous ne pouvons pas décider si nos enfants
00:49:51 Nous ne pouvons pas forcer...
00:49:54 nos enfants à reprendre notre métier.
00:50:47 Les fourneaux numéro 2 et 3
00:50:50 Le progrès avance à grands pas.
00:50:53 Nous sommes compétitifs
00:50:55 Si nous passons en revue les dernières années,
00:51:00 on peut dire que la situation
00:51:13 Tout autour de nous, l'endroit
00:51:18 et il n'y a que cette place...
00:51:20 qui a conservé son vieux visage.
00:51:23 Ici on peut encore sentir le passé...
00:51:26 et sa propre enfance.
00:51:28 Parfois mes collègues de classe et moi
00:51:31 Nous imitons les figures...
00:51:34 et nous posons comme les soldats
00:51:39 Nous trouvons que ces poses sont
00:51:44 ÉPILOGUE
00:52:07 Parc de loisir Duisburg-Nord, Allemagne
00:52:14 Jadis aciéries Duisbourg-Meiderich
00:54:21 C'est ici que la fonte de fer a coulé,
00:54:23 ici des milliers de feux brûlaient la nuit.
00:54:26 Dans l'usine de Duisbourg-Meiderich
00:54:31 365 jours par an.
00:54:34 Ici le minerai de fer libérait
00:54:36 sans laquelle la vie moderne
00:54:41 37 millions de tonnes en plus de 80 ans.
00:54:45 De 1903 à 1985.
00:54:48 Et puis vint la dernière tournée.
00:54:51 Mais ce n'était pas la fin,
00:54:53 L'usine a été transformée
00:55:00 Quand la nuit tombe sur Duisbourg,
00:55:04 en vert néon et en couleurs fantastiques.
00:55:06 Lumière Artificielle
00:55:09 L'artiste britannique Jonathan Park...
00:55:11 éclaire les Duisbourgeois
00:55:16 Vivez l'expérience des haut-fourneaux
00:55:20 pendant les week-ends et jours fériés.
00:55:23 Et laissez-vous guider
00:55:29 Est-ce qu'on a laissé
01:00:29 Traduction : Paul Thiltges